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Refusons la privatisation de la SNCF-Solidarité avec les cheminots en lutte

 

 

 

Depuis le début du mois d'avril les cheminots ont engagé un mouvement gréviste fait de séquences de deux jours d'arrêts de travail qui alternent avec des périodes de service. Ils sont déterminés sur leurs objectifs: la sauvegarde de l'entreprise publique et le développement de la SNCF, notre bien commun à toutes et à tous....

 

"Notre solidarité avec les cheminotes et les cheminots en lutte est totale. Les revendications qu’ils portent coïncident avec la défense de l’intérêt général.

 

L’Avenir en Commun, le programme de La France Insoumise, s’engage en effet à « Stopper la libéralisation et la privatisation de services publics (barrages hydroélectriques, transport ferroviaire intérieur grandes lignes et TER, etc) » Il précise que « notre programme n’est pas compatible avec les règles des traités européens qui imposent l’austérité budgétaire, le libre échange et la destruction des services publics. Pour appliquer notre programme, il nous faudra donc désobéir aux traités dès notre arrivée au pouvoir ».

 

En appliquant servilement les consignes de l’Union Européenne le gouvernement MACRON tente de lancer la privatisation de la SNCF en transformant l’établissement public industriel et commercial (EPIC) en société anonyme. Une société par actions qui évoluera ensuite vers la privatisation à la façon de France-Télécom, GDF ou EDF. Le prétexte justifiant cette démarche : la dette !! Une dette qui est évaluée à 55 milliards d’euros.

 

Contrairement à ce que répète le moulin à prières de la propagande gouvernementale point d’annonce du changement de statut de la SNCF dans le programme présidentiel de MACRON. En cette matière la solution proposée est pire que le mal.

En 1937 face à la faillite des sociétés privées exploitant les concessions ferroviaires l’État est contraint de nationaliser. La nouvelle entreprise SNCF hérite de la dette des sociétés privées de 30 milliards de francs de l’époque, l’équivalent de 17 milliards d’euros d’aujourd’hui.

Lors de la mise en œuvre du 1er paquet ferroviaire, l’ouverture du transport de marchandise à la concurrence imposée par l’Union Européenne a conduit à un trou de 7, 9 milliards.

Les emprunts relatifs aux investissements de l’entreprise s’élèvent à 10, 1 milliards .

Les intérêts de la dette constituent le reste soit 20 milliards qui servent à gaver les banques puisque ni la Banque de France, ni la Banque Centrale Européenne ne financent à taux O.

 

Dès lors le combat des cheminots est celui de la société toute entière, c’est le notre, leurs revendications sont les nôtres.

 

 

8 Propositions sont faites par les grévistes à la Direction SNCF et à l’Etat

 

1. La dette du système ferroviaire doit être reprise par l’état sans contrepartie , elle est de sa responsabilité .Des financements pérennes doivent être apportés pour assurer le développement du service public ferroviaire marchandises et voyageurs .

 

2. Relance du transport de marchandises par rail .Le fret ferroviaire ne doit pas être filialisé . Une vraie politique de relance doit être décidée , appuyée par des moyens , notamment pour répondre aux enjeux environnementaux , et ne pas laisser dépérir l’activité .

 

3 . L’entreprise doit garder son statut d’EPIC ( établissement public industriel et commercial ) .La transformation en société anonyme va faire perdre la garantie de l’État sur la dette. La charge de la dette risque d’exploser.

 

4 . Organisation de la production : mettre fin au cloisonnement par activités , réactiver une vraie coopération opérationnelle entre les cheminots , permettra d’ assurer la qualité de service pour les usagers .

 

5 . Ré internalisation des charges de travail :Les activités externalisées doivent être réintégrées , afin de mettre fin au surcoût de la sous traitance , améliorer le statut social des salariés , et regagner la maîtrise complète de la production pour en assurer la qualité et la sécurité .

 

6 . Refuser l’ouverture à la concurrence :l’ouverture à la concurrence est un mauvais système qui se base uniquement sur le dumping social . La situation du fret SNCF libéralisé depuis 10 ans nous laisse envisager ce que pourrait être le transport de voyageurs si la concurrence se mettait en place .

 

7 . Préserver les droits des cheminots et les garanties sociales : Le statut doit être confirmé comme règle y compris pour les futurs embauchés

 

8 . les cheminots demandent que le gouvernement et la direction ouvrent des négociations sur les 8 points de la plateforme unitaire et y répondent favorablement afin de garantir un avenir au service public ferroviaire , aux cheminots et aux usagers ."

 

 

(Extraits de la Déclaration de l'Inter-Groupes des Insoumis-Partenaires29 du 13/04/2018)

 

 

 

 

 

 

 

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