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La caravane des Insoumis est passée (ouest-france 31/07/18)

Plonéour-Lanvern-Samedi, la journée "caravane insoumise rurale" a réuni une quarantaine de personnes autour des thèmes comme la gestion de l'eau.

Gabriel Amard (à gauche) lors de sa conférence sur la gestion citoyenne et publique de l'eau. Assis et troisième à partir de la gauche, Thomas Guénolé, autre intervenant qui s'est exprimé sur l'Union européenne

 

« Les caravanes sont une initiative de groupes de bénévoles de la France insoumise, plusieurs caravanes nationales ont eu lieu les quatre samedis de juillet », indique l'intervenant Gabriel Amard. Celui-ci a été invité par le groupe d'action bigouden pour parler de la gestion citoyenne et publique de l'eau. Il définit la France insoumise comme « un mouvement politique horizontal » de 500 000 personnes en réseau. « Nous incarnons aujourd'hui le socialisme de notre pays. Avec les écologistes, je lance un appel : venez nous aider à construire la maison commune éco-socialiste ! »

Il ajoute que les Insoumis ont 6 000 groupes d'action sur l'Hexagone. « Des groupes de bénévoles qui ont envie de faire de la politique en se faisant plaisir et qui ont le libre choix de leur organisation. » Le groupe bigouden comprend une centaine de personnes, selon Roland Jaouen, conseiller municipal d'opposition à Plonéour-Lanvern.

 

Gestion de l'eau

Dans son exposé sur la gestion de l'eau, Gabriel Amard indique que la gestion publique de l'eau potable gagne du terrain en France. Il y a actuellement 24 000 services publics ou régies et seulement 6 300 délégataires privés contre 12 000 il y a dix ans. Pourquoi cette érosion ? « La cour des comptes dit que les délégations au privé sont toujours plus chères que les régies. Les privés font payer aux usagers l'impôt sur les sociétés, leurs impôts locaux, les remontées financières à la maison mère pour pourvoir aux dividendes, la rémunération de personnels qui n'existent pas en régie (directeurs commerciaux et régionaux), et enfin le résultat d'exercice de fin d'année qui s'évapore », a lancé Gabriel Amard. Toutes ces différences représentent, selon lui, un surplus de 25 % que l'usager paie au délégataire privé. Il a harangué ses auditeurs à constituer des listes en 2020 pour exclure ces « contrats pourris ».

 

Rapport Cap 2022

À propos du rapport rendu, le 12 juillet, par les experts du Comité d'action publique 2022 (Cap 22) concernant les collectivités et la fonction publique, M. Amard voit dans les contraintes budgétaires proposées pour économiser 30 milliards d'euros, des gages donnés à une politique libérale européenne. 70 % de la commande publique (marchés publics...) sont réalisés par les collectivités locales. « On leur annonce un tour de ceinture, une rétractation d'agents sur les territoires ruraux qui vont prendre un coup de massue, dans un pays qui n'a jamais été aussi riche avec 2 000 milliards de richesses produites chaque année », a-t-il conclu.

 

source: quotidien Ouest-France (Edition de Quimper du 31/07/18)

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