Bretagne-LFI. La réponse de Pierre-Yves Cadalen à Bernard Poignant (LT.fr-25/08/2018-16h17)

Le militant breton de la France insoumise, Pierre-Yves Cadalen, a tenu à réagir à l’article « Politique. Bernard Poignant charge Jean-Luc Mélenchon », paru dans Le Télégramme de vendredi. Voici son communiqué en intégralité.

 

« Un passe-temps occupe ceux qui, par ennui, veulent que l’on parle d’eux : taper sur Jean-Luc Mélenchon, la France insoumise et ses électeurs. C’est le sens de la tribune que Bernard Poignant nous a infligée hier (jeudi, NDLR). Il n’y parle pas de notre programme collectif, L’avenir en commun. Il n’a que faire du partage des richesses, du pouvoir des citoyens et du mode de vie nouveau que nous pensons à partir de la question écologique. Au débat d’idées, il préfère des attaques infondées. Et pour cause : après avoir contribué à l’échec cuisant du dernier quinquennat, il couvre de louanges le Président des riches qui applique une politique résolument hostile aux classes populaires et aux migrants. Avant de nous donner des leçons d’humanisme déplacées, Bernard Poignant ferait mieux de balayer devant sa porte. Que pense-t-il de la loi Asile et immigration ? Du refus d’accueillir l’Aquarius ? De la baisse des APL ? De la hausse de la CSG ? De la suppression de l’ISF ?

 

Pour lutter contre l’extrême droite et le monde de l’argent, il faut défendre la souveraineté du peuple, pilier de la 6e République que nous proposons. Quand Bernard Poignant tronque une citation de Jean-Luc Mélenchon issu du Monde daté du 22 juillet 2018 (*), il est malhonnête : mensonge et arrogance lui tiennent lieu d’arguments.

 

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Sa malhonnêteté s’applique aussi à l’histoire : ce sont les conservateurs et les milieux de l’argent qui, en janvier 1933, ont mis Hitler au pouvoir - à la suite, d’ailleurs, de deux années de politiques d’austérité budgétaire. L’histoire à sa sauce, la soupe pour politique : la tambouille de Bernard Poignant a du mal à passer.

 

Enfin, s’il veut défendre cette Union européenne qui s’autodétruit, nous saigne et exploite les peuples, il nous trouvera en effet contre lui et contre Macron. La politique ne peut se résumer à un choix entre l’extrême finance et l’extrême droite. Ce chantage n’est pas acceptable, c’est le sens de l’alliance que nous construisons au niveau européen. Jean-Luc Mélenchon n’est pas seul. Nous avons un projet cohérent et porteur d’espoir pour la majorité sociale du pays. Nous sommes 7 millions à avoir voté pour lui et la France insoumise. Nous serons davantage à l’avenir.

 

L’aigreur ne fait pas une politique, et tenir le peuple pour « aveuglé » quand il vote en dit long du mépris qui transpire de la tribune publiée hier. Bernard Poignant est déjà entré dans le mur et continue à regarder dans le rétroviseur. La France qui parle sa langue, pour reprendre son expression, n’existe pas. L’espoir, l’enthousiasme et le sérieux que nous portons dessinent un horizon pour le pays. Dès à présent, nous construisons l’avenir avec confiance et détermination. »

 

* « Vous n’avez pas vu de notre part ni surenchère ni provocations. Nous marchons dans les clous de l’institution parlementaire. Des institutions que nous désapprouvons mais que nous respectons. Mais, si eux les détruisent, ils auront fait le travail à notre place ».

 

source: https://www.letelegramme.fr/bretagne/la-france-insoumise-la-reponse-de-pierre-yves-cadalen-a-bernard-poignant-25-08-2018-12060362.php#contentCommentaire

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