À la suite de l’annulation de leur réunion par la préfecture du Finistère, les Gilets jaunes cherchent un nouveau local
Le rassemblement de dimanche 24 février 2019 à Pont-de-Buis-lès-Quimerch (Finistère) devait fédérer les Gilets jaunes du Finistère. La préfecture l’a annulé.
L’objectif du rassemblement de ce dimanche 24 février 2019 était de « fédérer les Gilets jaunes du Finistère » et de discuter des « actions à mettre en œuvre pour poursuivre le mouvement dans un cadre légal », explique Mehdi Dallali, habitant de Plonéour-Lanvern.
Lundi 18 février 2019, la nouvelle est tombée comme un couperet dans
la boîte e-mail de l’organisateur du rassemblement des Gilets jaunes. Elle émane de la municipalité de Pont-de-Buis : « À la suite d’une demande de la préfecture et pour des raisons de sécurité, nous sommes dans l’obligation d’annuler la réservation de l’espace François-Mitterrand, prévue le 24 février, pour votre assemblée générale des Gilets jaunes du Finistère », écrit le premier-adjoint, Daniel Gervot.
La validation de la réunion publique était pourtant acceptée depuis le 6 février. La mairie avait alors mis à la disposition des membres du mouvement la salle communale, à titre gracieux. Contactée, la préfecture du Finistère note, qu’au vu de débordements « régulièrement constatés » , cette réunion aurait nécessité « le déploiement d’un dispositif policier » .
La proximité avec Nobel Sport
Pour le premier adjoint de Pont-de-Buis, Daniel Gervot, c’est la proximité avec l’industriel Nobel Sport, produisant le gaz lacrymogène utilisé par les forces de l’ordre, qui a provoqué l’annulation : « La préfecture nous a fait comprendre que la situation de l’usine posait un problème. » De son côté, la préfecture nie tout rapport entre l’annulation et la présence de l’usine. Le 18 mai 2016, des zadistes avaient organisé une manifestation contre les violences policières à Pont-de-Buis. Elle avait nécessité un gros déploiement des forces de l’ordre.
Alors que les pouvoirs publics encouragent la tenue de débats citoyens dans le département, pour les Gilets jaunes et Mehdi Dallali, la décision de la préfecture est incompréhensible. « Les motifs évoqués sont irrecevables. Toutes nos réunions se sont passées dans le calme. »
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