Les gilets jaunes de Quimper se disent très inquiets après les violences du samedi 9 mars 2019 (côtequimper-11/03/19-18h11)

Les gilets jaunes dénoncent les violences des forces de l’ordre.

Les gilets jaunes de Quimper dénoncent les violences des forces de l'ordre "qui vont crescendo", et qui ont émaillé la manifestation du samedi 9 mars 2019.

De nombreuses scènes de violence ont émaillé l’acte 17 des gilets jaunes à Quimper (Finistère), samedi 9 mars 2019. Des scènes de violences qui ont laissé des marques et que le groupe des gilets jaunes de Quimper a tenu, lundi 11 mars 2019, à dénoncer.

 

De son côté et dans un communiqué, la préfecture indiquait samedi 9 mars en fin de journée, que de nombreux projectiles (pierres, bouteilles, cocktails molotov, grilles, etc) avaient été jetés sur les forces de l’ordre, qu’un blessé (à la jambe) et plusieurs contusionnés étaient à déplorer parmi les forces de l’ordre.

 

Lire aussi : Acte 17 des gilets jaunes. Des images choc à Quimper

 

Eric, membre des gilets jaunes, souligne :

 

Grenades lacrymogènes, coups de matraques, flashball… La violence des forces de l’ordre monte  d’un cran samedi après samedi. C’est de la violence gratuite. Il faut que cela cesse.

 

Samedi, Emmanuel Lapart a été blessé au bras par une grenade. En fauteuil roulant, il ne comprend pas qu’il ait pu être blessé ainsi.

 

Il témoigne :

 

Je participais pacifiquement à la manifestation. J’étais en retrait, à découvert, non loin de la préfecture. On m’a tiré dessus alors que je ne représentais aucun danger. Etant en fauteuil, je ne pouvais pas me dégager, reculer. Je trouve ça lamentable, je ne comprends pas.

Des personnes sont venues lui prêter mains fortes.

Je les remercie. L’une d’entre elles a été blessée à la main. Nous nous sommes retrouvés à l’hôpital avec d’autres personnes blessées.

Des gilets jaunes inquiets

Réunis ce lundi 11 mars, les gilets jaunes se disent « inquiets de cette montée en charge des forces de l’ordre. Cela devient grave. » Et de rappeler l’incident avec ce jeune homme qui a sauté dans l’Odet pour échapper aux forces de l’ordre.

Gérard insiste :

Si l’Odet avait été à marée haute, ce jeune se serait noyé. A quoi jouent les forces de l’ordre ? Le préfet doit en avoir conscience. Cela me fait peur. Que va-t-il arriver la prochaine fois ?

Pour ce gilet jaune, la police ne fait rien face aux casseurs qui, en fin de manifestation, s’en prennent aux forces de l’ordre. 

Pourquoi ne pas les interpeller, pourquoi les laisser rejoindre la manifestation. J’en ai vu, tout en noir. On les connaît, la police les connaît. 

Janine, qui suit le mouvement depuis le début, essaie de trouver une réponse à cette violence envers les manifestants :

Il faut marquer les gens dans leur chair pour qu’ils aient peur, qu’ils reculent, rentrent chez eux. Je reconnais que des policiers ont été blessés mais nous, nous n’avons pas les moyens de nous défendre.

Liberté de manifester ?

Lundi, les gilets jaunes se posaient tous la même question : « Où en est la liberté de manifester des gens? » Pour eux, cette liberté est  » gravement en danger ». Un sentiment partagé par la Ligue des Droits de l’Homme qui va mettre en place un observatoire afin de constater ces violences et d’en faire un compte-rendu.

 

Samedi 16 mars prochain, les gilets jaunes quimpérois monteront à Paris pour un grand rassemblement. Ils auront en tête les violences du week-end passé et se demanderont  » comment croire en une volonté quelconque de trouver une issue pacifique à ce soulèvement ? »

 

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