Brest. Dans la rue, 1 200 manifestants pour la fonction publique (OF.fr-9/05/19-18h13)

À Brest, environ 1 200 personnes ont participé, ce jeudi 9 mai, à l’appel à la grève lancé dans la fonction publique

Ce jeudi 9 mai, à Brest, 1 200 personnes ont battu le pavé à l’appel national des organisations syndicales. Elles s’opposent au projet de loi de réforme de la fonction publique, présenté lundi à l’Assemblée nationale.

Céline, 37 ans, agent administratif à la Métropole

« C’est important d’être présent aujourd’hui pour défendre les statuts de la fonction publique et faire en sorte que les recrutements sur concours existent, plutôt que de recourir à des contractuels dont le nombre, ces derniers temps, ne cesse d’augmenter. Si on va vers ça, j’ai peur qu’on arrive à des grosses différences comme cela a été le cas chez France Télécom, un bel exemple ! Ce statut, nos anciens se sont battus pour l’obtenir et j’ai encore envie d’y croire. Ce que propose le gouvernement, c’est un démantèlement progressif de la fonction publique. En plus, recruter des précaires, c’est la porte ouverte au favoritisme, alors qu’un concours, c’est neutre. »

À Brest, environ 1 200 personnes ont participé, ce jeudi 9 mai, à l’appel à la grève lancé dans la fonction publique

Erwann,étudiant en 3e année d’histoire

« Ici, on proteste contre le projet du gouvernement qui vise à réduire le nombre d’heures de cours à l’université. C’est une mesure qui va à l’encontre de la transmission des savoirs, alors que c’est le rôle de l’université. À l’UBO, il s’agit de 20 000 heures, ce qui représente environ deux semaines de cours pour un élève. Nous dénonçons aussi une marchandisation des savoirs avec notamment l’augmentation exorbitante des frais d’inscription des étudiants étrangers. »

Pascale, 56 ans, assistante de soins en gérontologie dans un Ehpad à Landerneau

« Je suis ici avec mes collègues pour dénoncer le projet de loi du gouvernement sur la réforme de la fonction publique. Je travaille dans un Ehpad à Landerneau et nous sommes à la peine. On réclame des conditions de travail décentes car, à l’heure actuelle, on a de moins en moins de moyens, de moins en moins de personnel et une charge de travail grandissante. Nos patients ne prennent qu’une douche par mois en moyenne et on ne dispose que de six minutes pour donner à manger à chacun d’eux. C’est terrible de devoir laisser quelqu’un au lit parce qu’on n’a pas de temps à lui accorder… Tout ça crée du mal-être pour tout le monde, les patients, leurs familles et nous, les soignants. »

Sylvain Michel, 43 ans, chargé de mission sur les usages maritimes à l’agence française de biodiversité

« Ces projets de l’État nous font perdre nos spécificités. En 2006, il a créé à Brest, l’Agence des aires marines protégées et c’était le seul établissement public chargé de préserver la biodiversité. Puis, en 2017, pour de sombres histoires d’économie, elle a été intégrée à l’Agence française pour la biodiversité, qui en 2018 a fusionné avec l’Office national de la chasse. Nous allons perdre nos spécificités et Brest deviendra un simple site comme les autres où le travail sur la mer sera minoritaire. À la clé, ce sont des pertes de compétitivité et de moyens, car nos postes seront redistribués sur des postes plus généralistes. C’est un gros recul pour nos missions de préservation du milieu marin. »

Christine PENNEC

source: https://www.ouest-france.fr/bretagne/brest-29200/brest-dans-la-rue-1-200-manifestants-pour-la-fonction-publique-6342852

 

Écrire commentaire

Commentaires: 0