Quimperlé-Les combats douteux du journal Ouest-France contre le film "J'veux du soleil"de Gilles Perret et François Ruffin.

Un article publié par Ouest-France-Edition de Quimperlé le 3 mai dernier ,( lire l'article ci-dessous), a provoqué de multiples réactions des lecteurs du journal.Chloé LE CORNIC, journaliste auteure de la critique contestée a accepté de publier aujourd'hui des extraits de la réaction de l'une des lectrices Clarisse Monnier. Par ailleurs le représentant de Fakir, Youenn LE FLAO s'est également adressé à la rédaction d'OF-Quimperlé.

 

 

Article du 03/05/2019

J’veux du soleil de François Ruffin, un outil communicationnel

Vu

 

Mercredi, nous avons assisté à la projection de J’veux du soleil. Film documentaire co-réalisé par François Ruffin, député France insoumise. Une réalisation qui revêt davantage les caractéristiques d’un long-métrage à vocation communicationnelle que celles d’un documentaire.

François Ruffin s’accorde une place de choix dans ce road-movie aux allures de campagne électorale. Au lieu de s’effacer de ce travail de documentation, le politique s’incruste dans une majeure partie des scènes, prenant place aux côtés des Gilets jaunes, tel un acteur. Il va jusqu’à s’immiscer au sein d’une dizaine de militants pour regarder le discours du président de la République à leurs côtés. Il devient, dès lors, Gilet jaune aux yeux du spectateur. Il n’a plus le statut du député.

L’homme politique boit une bière, évoque son divorce, se remémore sa vieille voiture, saute par-dessus des barrières. Autant d’éléments, sans plus-value journalistique, permettant d’humaniser l’élu du parti de Jean-Luc Mélenchon. Comprenez, M. Ruffin est comme tout le monde. Un moyen pour ce dernier de se fondre dans le milieu populiste et de se détacher de la bourgeoisie politicienne. Une énième tentative pour récupérer le mouvement ? Peut-être…

Libre à vous de voir le film qui sera à nouveau projeté au cinéma La Bobine, dimanche 5 mai, à 17 h 30.

 

Chloé LE CORNIC (Ouest-France 3/01/19)

 

 

 

 

 Article du 11 mai 2019

 

 

« Un film intensément humain »

 

 

Clarisse Monnier, lectrice du Ouest-France et amatrice de cinéma a, elle aussi, vu le film J’veux du soleil de François Ruffin projeté au cinéma La Bobine, le 1er mai. Celle-ci ne s’est pas reconnue dans la critique publiée dans notre journal du 3 mai. Critique dénonçant le documentaire du député comme outil de communication politique.

« C’est un film intensément humain qui parle en premier de lieux de vie, de douleurs, de combats, d’espoir, et de relations humaines », livre Clarisse Monnier.

« J’ai beaucoup apprécié tant l’émotion fortement ressentie que l’esthétique du film. »

« Selon notre lectrice, la critique du Ouest-France « ne parle pas du film, pas des hommes et des femmes qui le font vivre et qui émeuvent le spectateur ».

Clarisse Monnier estime que notre critique a été utilisée à des fins politiques et que notre journaliste s’est cantonnée à une critique personnelle et politique.

 

Chloé LE CORNIC (Ouest-France 11/05/19)

 

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Réaction de Youenn Le Flao (Fakir)

 

J’ai été quelque peu surpris du ton de l’article paru dans vos colonnes suite à la première diffusion à la Bobine du film co-réalisé par Gilles Perret et François Ruffin: J’veux du soleil. A aucun moment dans le film il n'est fait mention que François Ruffin est député et encore moins député France Insoumise.

 

C’est un long-métrage tel qu'il a été pensé par les 2 réalisateurs: avec un point de vue, un parti pris, mais comme dans bon nombre de documentaires. C'est aussi un road-trip, avec François à la première personne. C'est un style cinématographique (Michael Moore est une de ces références dans la forme et dans le ton) qui n'est pas nouveau.

 

J’ai personnellement participé à sa campagne en Picardie, il a été très clair avec les électeurs. Stipulant même ce droit à la révocation d’élu. Il me semble que tout va bien de ce coté là, il nous a promis de nous représenter, de ne jamais courber l’échine devant les puissants. Ces nombreuses interventions à l’assemblée en témoignent.

 

François est député-reporter: donc parfois il est à l'assemblée, parfois il rencontre des gens pour faire des reportages. Ce film est outil de représentation, comme le veut la fonction de député.

 

La salle comble lors de la seconde projection à la Bobine, témoigne de l’intérêt que porte ce film, merci à François et Gilles pour ce beau travail. 

 

 

Pour Fakir

Youenn Le Flao

 

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Commentaires: 1
  • #1

    Paskal HENRI (dimanche, 12 mai 2019 08:33)

    Nous avons vu ce film au cinéma Artus à Huelgoat , présenté par Marc du café librairie alternatif l'autre rive à Berrien.
    j'ai surtout ressenti un film d'une grande sensibilité et une version humaniste des événements que nous vivons ,sans tentatives de récupération politique comme le disais la journaliste de OF (qui a fait amende honorable en publiant la lettre d'une lectrice. la salle était pleine (mais elle est petite 70 à 80 places) Le film passera le 22 juin à l'espace Youenn Gwernig à Sker.