200 personnes soutiennent Bastien Moysan

Installé en production bio sur les terres de la ferme familiale du Guerniec, à Daoulas, depuis 2004, Bastien Moysan, jeune agriculteur, produit essentiellement de la farine de blé, des légumes, de la viande de porc et bovine. Mais, suite à une indivision compliquée, une procédure par adjudication a été mise en place et les 30 hectares de terres, réparties sur les communes d’Irvillac, Daoulas et L’Hôpital-Camfrout, ont été vendues aux enchères, le 21 mai dernier, pour une mise à prix fixée à 40 000 €. Bastien Moysan s’est alors porté acquéreur, avec en poche un prêt bancaire d’un montant équivalent à la vente.


Vente des terres


Entre-temps, quatre exploitants agricoles ont surenchéri sur l’offre et deux d’entre eux, déjà installés sur Irvillac, ont finalement acheté les terres, alors divisées en deux lots, pour 50 000 € chacun. Situation dramatique pour l’agriculteur daoulasien qui voit son outil de travail s’envoler. Bastien Moysan ne compte pas rester les bras croisés. Avec le soutien du syndicat agricole, Confédération paysanne et de la population locale, il va tenter de reprendre la main.

Dimanche après-midi, devant près de 200 personnes venues le soutenir, à l’espace Kerneïs, à Daoulas, il a expliqué comment il comptait s’y prendre. « L’idéal serait que la Société d’aménagement foncier et d’établissement rural de Bretagne (Safer) fasse jouer son droit de préemption. Sa commission se réunit le 18 juin. Si elle ne le fait pas, la vente sera actée. Dans un second temps, j’envisage la création d’un groupement foncier agricole (GFA). Il s’agit d’une société civile spécifique à l’agriculture proche des SCI (Société civile immobilière). Elle a été créée dans les années 1970 pour favoriser la transmission des exploitations familiales en favorisant la transmission de parts plutôt que du patrimoine », a-t-il expliqué.

À noter que le rôle de la Safer est d’éviter une flambée des prix en donnant la priorité à l’installation de jeunes agriculteurs. « Dans ce dossier, le prix moyen à l’hectare est de 4 000 €. C’est énorme, démesuré, inacceptable… », ont relevé plusieurs participants à la réunion. À Daoulas, la mobilisation devrait s’amplifier dans les jours à venir pour soutenir Bastien Moysan

Agran

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