Loan Torondel, fils du militant quimpérois de la Ligue des Droits de l’Homme David Torondel.
Le Finistérien, engagé auprès des personnes exilées échouées à Calais et alentours, avait publié un tweet ironique avec une photo de deux policiers. Ces derniers avaient porté plainte pour diffamation.
La Cour d’appel de Douai (Nord) a confirmé, ce lundi 24 juin 2019, la condamnation pour diffamation de Loan Torondel. Originaire de Fouesnant, fils du militant de la Ligue des Droits de l’Homme David Torondel, il est depuis plusieurs années engagé auprès de l’association L’Auberge des Migrants, qui vient en aide aux personnes exilées, échouées à Calais et aux alentours.
Diffamation
En septembre 2018, il avait été condamné pour la publication d’un tweet montrant un migrant et deux policiers à Calais. La photo était illustrée d’un texte ironique : « (Policier prenant la couverture d’un migrant) – Mais il fait 2°C ! – Peut-être mais nous sommes la nation française monsieur ».
Le problème, c’est que la photo montrait les deux policiers à visage découvert. Ils ont porté plainte contre le militant. En septembre, Loan Torondel nous racontait le contexte de ce tweet : « C’est une photo prise en mai 2017. À cette période, la police venait tous les jours pour empêcher les distributions de nourriture aux migrants. Après cette photo, les policiers ont traîné cet homme et l’ont mis dans leur fourgon. Il a été renvoyé à la frontière. Ça, je l’ai filmé. »
Indignation d’Amnesty International
L’association Amnesty International s’indigne : « Cette affaire illustre tristement la criminalisation et le harcèlement dont sont aujourd’hui victimes les personnes défendant les droits des migrant.e.s et réfugié.e.s dans le nord de la France. Au lieu de harceler et condamner ces défenseurs des droits humains, les autorités françaises devraient reconnaître et soutenir leur action essentielle. »
Flora CHAUVEAU
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