Demande d’entretien auprès de Muriel Penicaud
Une douche froide, et un « véritable scandale d’État », pour les travailleurs de la réparation navale. Pour eux, le risque zéro demeure illusoire. « Et il n’existera pas plus demain, tant que les navires sur lesquels nous intervenons passeront par des chantiers étrangers où l’amiante est toujours toléré ».
C’est l’autre confirmation de cette entrevue de jeudi : le gouvernement prépare bien une nouvelle norme, concernant les chantiers exposés au risque d’amiante, imposant un repérage avant travaux des éventuels produits toxiques. Norme qui devrait théoriquement, mieux protéger les travailleurs français. « L’intention est louable », commente Romuald L’Hostis, délégué syndical CGT chez Damen. « Mais cela va instaurer une concurrence déloyale avec les chantiers d’Italie, du Portugal ou d’Espagne. Les navires seraient immobilisés plus longtemps dans nos ports, alors que nos délais d’intervention sont justement notre force ».
La CGT demande donc aujourd’hui que le dispositif d’Acaat soit « maintenu pour tous les salariés de France tant que l’amiante sera présente », et que cette nouvelle norme soit « appliquée à tous les pays européens ». En fin de matinée, le cortège est monté porter ces revendications en sous-préfecture. Une demande d’audience, rapide, auprès de la ministre du Travail, a été formulée au sous-préfet de Brest.
Source : Télégramme
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