· 

Finances publiques. La mobilisation se poursuit

Ils réclament le retrait du projet de loi Darmanin, synonyme de fermeture de l’ensemble des trésoreries du département. Une centaine d’agents des Finances publiques venus de toute la Cornouaille bloquent le centre de Ty Nay, à Quimper, depuis ce mardi matin. « Il ne restera que les centres de gestion comptable de Douarnenez, Rosporden et Quimper », alerte Jacques Le Pichon, élu du personnel CFDT.

Un nouveau coup dur pour les fonctionnaires des Finances publiques au regard des « 300 emplois déjà perdus dans le département au cours des dix dernières années ». Un rythme maintenu par le projet de loi de leur ministre. « La logique comptable ne passe pas », poursuit Sylvie Bacherot, pour Solidaires. Au-delà de la menace pour l’emploi, tous craignent une rupture du service public dont la continuité est promise par la direction au travers des points de contact dans les mairies. « Des agents polyvalents qui devront répondre aux questions sociales, judiciaires et fiscales », dénonce Murielle Moricci (FO).


La grève se poursuit


Dans ces conditions, les agents en grève comptent sur la mobilisation pour faire infléchir le gouvernement. « Tous les syndicats (FO, Solidaires, CGT, CFDT) sont unis. Et nos revendications n’ont pas changé. La priorité des priorités, c’est défendre un service public de qualité », témoignaient en fin de matinée à l’unisson les syndicats.

« On est fier de notre travail. On demande simplement que le gouvernement arrête de supprimer des emplois et de dégrader le service qu’on rend », martèle Sandrine Allain, pour la CGT. Une revendication entendue par certains élus locaux. « Ils ne sont pas dupes. Les accueils de proximité seront financés par les collectivités locales », poursuit Jacques Le Pichon. En Cornouaille, Quimperlé, Pont-l’Abbé et Peumerit ont déjà voté une motion de soutien aux fonctionnaires.


Un taux de gréviste de près de 36,13 %


Lors de leur assemblée générale ce mardi midi, les grévistes ont décidé de poursuivre - à une quasi-majorité - le mouvement ce mercredi dès 08 h 15, date limite pour le paiement de l’impôt sur le revenu. 

Ils étaient toutefois moins nombreux que la veille. Le taux de gréviste dans le Finistère était de 36,13 %, contre près de 72 % lundi. « C’est logique de perdre des grévistes d’un jour à l’autre. Certains ont besoin de travailler pour une raison évidemment financière », explique Stéphane Delon de Solidaires Finances publiques. 


Une interpellation pour des violences


Dans l’après-midi, une partie des grévistes de Quimper devaient rejoindre Douarnenez et le Service des impôts des particuliers (SIP) en début de journée pour « accueillir la directrice ». Et d’autres actions sont à prévoir dans le département les prochains jours. 
Mais si les agents des Finances publiques sont toujours très motivés, des appels à la prudence ont été émis lors de l’assemblée générale après une agression survenue dans la matinée devant le centre des impôts.

Un homme s’en est pris aux grévistes physiquement après avoir trouvé porte close. À deux reprises, il a empoigné des fonctionnaires. Il a été interpellé pour violences et outrage envers un policier et emmené au commissariat où des grévistes se sont rendus pour déposer une plainte. 

image: https://www.letelegramme.fr/images/2019/09/17/lors-de-l-assemblee-generale-ce-mardi-midi-devant-le-centre_4807183_540x293p.jpg

Finances publiques. La mobilisation se poursuit
Lors de l’assemblée générale ce mardi midi devant le centre des impôts de Ty Nay à Quimper, les agents des Finances publiques ont voté la poursuite du mouvement. (Le Télégramme/Benjamin Pontis)
Partager
Tweeter
Envoyer
Imprimer
Agrandir
Mode nuit

Source : Télégramme

Écrire commentaire

Commentaires: 0