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Mobilisation. 540 personnes pour un climat de paix

Le rendez-vous avait été donné au pied du mont Frugy pour un départ à 14 h. C’est finalement trois quarts d’heure plus tard que 540 personnes prennent le chemin du théâtre Max-Jacob, avec une cadence marquée au sifflet et au slogan « Nous sommes chauds, chauds, plus chauds que le climat ! », repris en chœur.

Dans les rangs, des ados et préados, des têtes blanches, des personnes entre deux. Des personnalités aussi, comme Sven Niel, l’apiculteur amateur de Tréogat dont le cri du cœur avait été relayé partout sur la toile en 2018. Tous là pour répondre à l’appel de la dizaine d’associations, mouvements politiques et collectifs citoyens réunis en ce 21 septembre.

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Mobilisation. 540 personnes pour un climat de paix
Sven Niel, l’apiculteur amateur de Tréogat, qui s’est fait connaître sur internet par son coup de gueule, en 2018, était dans le cortège.

« Tout cela, ça fait des grandes rivières »


N’est-ce pas un peu fourre-tout ? « Je pense que c’est en faisant des petites actions ensemble, que c’est en se battant chacun à son niveau et ensemble que les choses peuvent bouger, explique Lina, militante du Mouvement pour la paix, venue de Concarneau. Tout cela, ça fait des grandes rivières ».

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Mobilisation. 540 personnes pour un climat de paix

Devant elle, tenant la banderole « Arrêtez de parler, commencez à agir ! », Lisei, Lucie et Nina, toutes les trois âgées de 14 ans, sont présentes « majoritairement pour le climat » : « Nous n’avons pas pu venir hier (vendredi, NDLR) car nous avions école, alors nous sommes là aujourd’hui ! », relève le trio, qui essaie d’agir à son échelle. « Nous sommes des enfants, nous n’avons pas la possibilité d’agir réellement sans nos parents encore », regrette Lucie, qui « prend le bus, composte » ses déchets verts. Lisei, elle, « utilise Ecosia, un moteur de recherche alternatif à Google et on a des toilettes sèches à la maison ». Quant à Nina, ses « parents n’ont pas de voiture ! ».


Plus de 150 personnes à terre


Il est 15 h 20, le cortège arrive place Saint-Corentin. Certains manifestants interpellent les passants : « Ne nous regardez pas, rejoignez-nous ! ». Rue Kéréon, les membres du collectif quimpérois Extinction Rébellion, créé il y a quatre mois, organisent, avec Attac Quimper et Actes en Cornouaille, un « die in », en distribuant 150 photocopies - récupérées à la fin - d’oiseaux et insectes barrés d’une grosse croix.

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Mobilisation. 540 personnes pour un climat de paix
Le climat et la paix ? Pas une question de générations.

La dizaine de membres, combinaisons de protection sur le dos, invitent les gens à s’allonger par terre et installent, entre eux, des panneaux à 3, 5 et 10 m. Des panneaux reprenant les propositions faites, en termes de distances, par le gouvernement, entre les zones d’épandage de pesticides et les habitations. « Le but est de mimer l’extinction de masse des espèces par les pesticides et pas seulement le glyphosate, précise Luc, du collectif. En faisant cela, on donne notre soutien aux maires de France qui préconisent 150 m de distance ». Le collectif le promet, il refera d’autres actions « de désobéissance civile, à visage découvert et sans violence ».

 

 

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Mobilisation. 540 personnes pour un climat de paix

Après une minute de silence, le cortège, moins gros qu’au début, se déplace vers la place Terre-au-Duc. Là, autour de la fontaine, les membres des associations prennent la parole à tour de rôle : la coalition pour le climat, France-Palestine. Autour, environ 200 représentants de plusieurs générations. « Cette manifestation est un jalon dans le processus de conscientisation des gens pour l’avenir du monde, déclare Christian Colimard, du Mouvement pour la paix, alors que la fin de la manifestation sonne, il est 16 h. Que l’on marche ensemble pour des choses différentes, c’est un aboutissement ».

Source : Télégramme

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