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Occupation, boycott, sabotage : jusqu’où les activistes pour le climat sont-ils prêts à durcir leurs actions ?

« C’est une guerre que nous devons mener pour le climat. Il nous faut désormais affronter des gens violents, prêts à tout pour sauver leur monde mortifère. » Ce constat est dressé par un avocat spécialiste du droit de l’environnement, Sébastien Mabile. Les affaires qu’il défend l’amènent à travailler régulièrement aux côtés de communautés en Amérique du Sud défendant leurs rivières, leurs forêts, leurs sols contre des projets miniers ou agro-industriels, contre des exploitations qui cherchent à s’étendre par tous les moyens – quitte à incendier l’Amazonie –, ou des barrages géants qui submergent des villages entiers.

Des combats pour lesquels des hommes et des femmes risquent leur vie, bien loin de la quiétude des Palais de justice [1]. « Il s’agit clairement d’une guerre avec des morts, des assassinats, des déplacements forcés de populations. » Si une telle violence se déploie contre les défenseurs de l’environnement c’est, estime Sébastien Mabile, parce que l’ « on touche aux fondamentaux de la société, à des intérêts extrêmement puissants qui se sentent menacés ».

Ces violences, loin des regards, se conjuguent à l’accélération de la catastrophe partout dans le monde. En France, les records de température cet été ont imposé, pour une partie de la population, le changement climatique comme une réalité désormais palpable et angoissante. Cette prise de conscience s’accompagne depuis un an par une montée en puissance des marches pour le climat. La multiplication des grèves des lycéens et étudiants à l’appel de la jeune Suédoise Greta Thunberg, se combine au succès inédit de la plainte en justice contre l’État français, appuyée par plus de deux millions de signataires. Pourtant, si peu de choses changent. Malgré l’Accord de Paris en 2015, les grandes entreprises françaises émettent quasiment toujours autant de CO2. La quantité de pesticides épandus n’a cessé d’augmenter. Les gros et polluants véhicules 4x4 ou « SUV » représentent aujourd’hui un tiers des ventes de voitures neuves... Les dernières prévisions des climatologues annoncent que l’augmentation de la température du globe pourrait aller jusqu’à +7°C d’ici la fin du siècle.

« Faire changer le regard sur la politique »

Jusqu’à quel point les activistes pour le climat sont-ils prêts à durcir leurs modes d’action contre ceux qui détruisent la planète ? Quelles sont les stratégies en présence ? Nombreux sont ceux et celles qui ont déjà franchi le cap de la désobéissance civile, à l’image de la multiplication des décrochages de portraits d’Emmanuel Macron dans les mairies. Le coût à payer pour les militants se compte en gardes à vue et en procès. Pour autant, est-ce à la hauteur de l’enjeu ? « Il faut que le vide politique en matière climatique du gouvernement devienne un coût électoral », juge Txetx Etcheverry, l’un des initiateurs du mouvement Alternatiba. « Par le discours, Macron se construit une image verte. Il essaie de récupérer l’électorat sensible à l’écologie qui est la clé pour conquérir les grandes villes dans le cadre des municipales de 2020. Avec "décrochons Macron", on veut installer dans la tête des gens que Macron et le climat, ce n’est que des mots. »

Juste avant l’audience de décrocheurs à Bourg-en-Bresse le 28 mai dernier (photo ci-dessus), Jon Palais, militant de l’organisation ANV COP21 soulignait : « Notre avenir est en train d’être détruit par des activités légales. Et Macron aggrave le problème : il excelle dans la com’. Il a réussi à se présenter avec son "make our planet great again" comme exemplaire par rapport au climat, alors que dans les actes le compte n’y est pas. Cela crée un effet d’anesthésie générale sur la population, et de déresponsabilisation. » Des membres du gouvernement comme le secrétaire d’État auprès de Jean-Michel Blanquer, Gabriel Attal, et sa collègue à l’Écologie, Brune Poirson, ont même défilé le 15 mars lors de la grève pour le climat, en enchaînant selfies et vidéos, reprenant même certains slogans.

« En brandissant le portrait de Macron dans les cortèges, on a voulu braquer les projecteurs sur le fait qu’on n’était pas du tout dans la même bataille, et arriver à ce que ce que leur grand bluff ne marche pas, observe Txetx Etcheverry. Tout le travail du mouvement climat au sens large, de « Notre Affaire à Tous » à Attac, en passant par Greenpeace ou Alternatiba, c’est de marteler des choses qui finissent par imprégner l’opinion publique, de faire changer le regard sur la politique. Mais c’est une bataille qui n’est pas gagnée d’avance. »

Quand le climat fait loi

Avec quel débouché politique ? En tant que représentant de mouvement, Txetx Etcheverry est fortement attaché à l’indépendance vis à vis des partis. Ce qu’il espère, c’est que la pression sociale soit telle qu’elle conditionne les changements au niveau politique. « Un courant a pour le moment gagné "l’hégémonie culturelle", sans arriver au pouvoir, c’est l’extrême droite, à tel point que la gauche a adopté une partie de leurs mesures notamment sur le plan migratoire », illustre t-il. « On est dans la même logique mais dans une perspective qui est évidemment diamétralement opposée, puisque l’on se place sur le plan de la justice sociale et écologique. »

C’est du côté judiciaire qu’une première bataille vient d’être remportée. Le 16 septembre, un juge du tribunal correctionnel de Lyon, Marc-Emmanuel Gounot, a relaxé deux décrocheurs de portraits. Il estime que leur délit – vol en réunion – reposait sur un « motif légitime » affectant « gravement l’avenir de l’humanité » (télécharger le jugement). En creux, il suggère que l’État ne fait rien et invoque « l’état de nécessité ».

« Je crois beaucoup en la force du droit pour peu qu’on dispose d’outils et de juges suffisamment courageux pour éveiller les consciences », confiait Sébastien Mabile quelques heures avant cette décision spectaculaire. Si le parquet a annoncé le soir même qu’il faisait appel de ce jugement, les militants espèrent que cette décision en inspirera d’autres. D’ici à septembre 2020, douze procès de décrocheurs sont prévus.

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« Montrer comment les actions, mises bout à bout, vont changer les choses »

La couverture médiatique de ces actions, dans leur diversité, contraint les responsables politiques à avoir un discours sur l’écologie. Mais les actes ne suivent pas. « Même avec des pratiques d’action comme la désobéissance civile, le mouvement climat a tendance a être sur un registre "ONG" c’est à dire de négociation avec l’État, en considérant que ce dernier peut être influencé de façon significative », observe Juliette Rousseau, militante altermondialiste, coordinatrice de la Coalition contre la COP 21 en 2015 et auteure de Lutter ensemble (éditions Cambourakis). « Faut-il attendre quelque chose de l’État ? On le voit sur les violences sexistes : l’État a répondu présent mais de là à avoir une réelle action gouvernementale... »

Une impatience émerge face à la quasi-absence de victoires [2]. Pour beaucoup de jeunes et moins jeunes, « marcher » n’est plus suffisant. Signer des pétitions non plus. L’arrivée de l’organisation Extinction Rebellion (« XR ») en France a attiré, ces derniers mois, de nombreux militants. Son symbole : un sablier noir entouré d’un cercle représentant la Terre. Le credo : nous n’avons plus le temps face à l’extinction massive du vivant.

Leur premier blocage de pont à Paris, le 28 juin dernier, réprimé à coups de gaz lacrymogène, a été largement couvert. « C’est la première fois qu’on teste une action de cette ampleur, on veut faire écho à ce qui s’est joué à Londres », nous confiait ce jour-là Sarah, l’une des organisatrices. Deux mois plus tôt, au Royaume-Uni, des milliers de militants d’XR ont réussi durant une semaine à immobiliser la capitale britannique en perturbant toute la circulation avec des actions non violentes. Au prix d’un millier d’arrestations, ils ont obtenu de la chambre des communes qu’elle se déclare en « état d’urgence climatique ». Le jour même de cette déclaration, la Haute Cour d’Angleterre donnait son feu vert à la construction d’une troisième piste à l’aéroport d’Heathrow, le plus fréquenté d’Europe... De nouvelles actions sont à prévoir dans le cadre de la « semaine internationale de rébellion », à partir du 7 octobre prochain.

Pour Nicolas Haeringer, chargé de campagne pour l’organisation 350.org, « XR accompagne le renouvellement de la tactique en focalisant sur l’urgence et l’effondrement, quand certains affirment encore qu’il est encore temps ou que l’horizon des 1,5°C est atteignable ». Txetx Etcheverry, lui, se reconnaît dans les deux discours, estimant que la question n’est pas si l’on va gagner ou perdre, mais comment réussir à limiter les dégâts.

La métaphore utilisée par le chercheur François Gemmenne est à ce titre parlante : si l’on était dans une voiture, il ne s’agirait pas d’éviter la sortie de route - elle a lieu - mais plutôt comment limiter le nombre de tonneaux et que trop de monde se fassent éjecter du véhicule. Si le mouvement climat a été capable jusque là de renouveler ses formes d’actions, à l’image des grèves pour le climat, l’un des enjeux selon Nicolas Haeringer, est d’avoir une « stratégie qui permette de montrer comment les actions, mises bout à bout, vont nous aider à changer les choses ».

Mettre directement à mal des entreprises énergétiques

Comment monter en intensité dans les actes, et pas seulement dans les discours ? Le blocage des immenses mines de charbon à ciel ouvert, initié depuis 2015 par le mouvement Ende Gelände en Allemagne, pourrait être l’une des voies à suivre. Lors de leur dernière action en juin, ils ont réussi à bloquer la production pendant une dizaine d’heures. « On quitte le champ de la désobéissance civile en entrant dans l’action directe, commente Nicolas Haeringer. On n’est pas encore dans le sabotage mais on se rapproche de quelque chose de plus intense. En occupant la mine de charbon, on met directement à mal l’adversaire, ici le groupe RWE. On empêche ses centrales à charbon de fonctionner et on met en exergue un message clair : la sortie du charbon. »

Action de blocage de la mine de Garzweiler (43km2 sur 200 mètres de profondeur) en juin 2019. © Gilles Potte

L’une des pistes serait de favoriser partout ce type de blocages. « En France métropolitaine, on n’a pas de mine de charbon ce qui implique de sortir du carbo-centrisme », reprend Nicolas Haeringer. C’est à dire d’un combat centré uniquement sur les émissions de carbone.

La lutte autour du triangle de Gonesse, où les dernières terres agricoles locales pourraient être englouties par un énième temple de la consommation, est à ce titre emblématique. Ce ne sont pas tant les émissions de gaz à effet de serre qui sont pointées du doigt dans l’opposition à ce grand projet, que le modèle de développement qu’il sous-tend. La marche de Gonesse à Matignon, les 4 et 5 octobre prochains, pourrait marquer un tournant dans cette lutte. D’autres mouvements comme Deep Green Resistance (DGR) préconisent toutefois d’aller plus loin que le blocage, en prônant clairement le sabotage des infrastructures industrielles, en particulier celles du secteur énergétique.

Boycott : « Les SUV apparaissent comme un terrain de bataille évident »

« Le sabotage peut très bien s’insérer dans une stratégie 100 % non violente, réagit Txetx Etcheverry. Vu l’enjeu, la violence, voire des attentats, peuvent également se justifier, paraitre légitimes [3]. Venant du Pays basque, je ne crois pas à l’efficacité de cette stratégie. Je tire mon éducation politique de la fin des années 1970, au cours de laquelle il y a eu un mouvement d’une violence terrible. » Il évoque l’autonomie ouvrière italienne, les mouvements autonomes allemands, les Brigades rouges... « Il y a eu 4000 prisonniers politiques en Italie ! Il faut imaginer des gens affrontant les flics avec des armes. Pourtant, ce mouvement énorme n’a pas fait vaciller le système et l’a plutôt conforté en légitimant ses dérives autoritaires. Je ne crois pas que l’on arrive à faire mal au système en se plaçant sur le terrain où il est le plus fort – en l’occurrence, le terrain militaire. »

Txetx Etcheverry préconise plutôt d’amener la lutte sur le terrain économique. Avec une arme : le boycott. « Il y a désormais des centaines de milliers de personnes qui descendent dans les rues. Certains disent que ça ne marche pas, que ça ne fait pas plier le gouvernement. Mais c’est une vision à court terme. On est en train d’atteindre une dimension de masse, avec le mouvement des jeunes pour le climat ou "l’Affaire du siècle", qui peut nous permettre de manier des outils comme le boycott qui peut faire mal au système. »

Dans le viseur, les groupes économiques, qu’ils prennent la forme d’entreprises énergétiques comme Total, de banques poursuivant leur investissements climaticides, ou de sociétés comme Vinci avec ses projets autoroutiers. « Les SUV [« sport utility vehicles », des véhicules très polluants] apparaissent comme un terrain de bataille évident », évoque t-il. Les actions menées conjointement contre Amazon par des gilets jaunes avec des associations écologistes renforcent sa conviction. « C’est sur ce terrain là qu’on va gagner. »

Miser sur la complémentarité des pratiques d’actions

Ce refus des actions dites « violentes » est loin de faire consensus. « Le mouvement social, et particulièrement sur le climat, est empêtré dans les catégories de registre d’actions violentes et non violentes », confirme Juliette Rousseau. « Quand on rejoint le mouvement climat, on doit être non violent, ça ne se discute pas. C’est complètement calqué sur le discours gouvernemental et les médias "mainstream" qui sont vus comme des alliés potentiels dont on veut être bien vu. »

La stratégie non violente serait aussi liée à la volonté d’être ouvert à des « primo militants », des personnes qui n’ont jamais milité avant et qui ne veulent pas faire l’objet de répression policière. « C’est négliger que chez les gilets jaunes, sur les Champs Élysées, ou dans les cortèges de tête, il y a aussi plein de primo arrivants », souligne Juliette Rousseau. Qui interroge : qu’est-ce qui relève ou non de la violence, et de la légitimité d’y recourir ?

L’abandon de la construction de l’aéroport à Notre-Dame-des-Landes est régulièrement cité comme la plus grande victoire récente obtenue en France sur le front du climat et de l’écologie. Or, c’est la diversité des modes d’actions, allant des très légales aux plus illégales, qui a fait la force de cette lutte. Les inventaires des naturalistes sur les espèces menacées, les résistances aux expropriations de maisons et de fermes par l’État et les affrontements avec les forces de l’ordre, les recours juridiques, les barricades en feu, les grandes manifestations, les pétitions, les occupations de terres, les expertises citoyennes documentant les alternatives possibles à l’aéroport… « Il est essentiel que le mouvement climat regarde comment Notre-Dame-des-Landes a été gagné », affirme Juliette Rousseau, insistant sur la complémentarité des tactiques.

« S’attacher si profondément à un lieu que l’on est prêt à tout pour défendre la vie qui s’y trouve »

C’est aussi en occupant des arbres pour protester contre l’extension d’une mine de lignite, tout en ayant recours à des procédures juridiques, que des activistes ont réussi à sauver la forêt de Hambach, en Allemagne – au moins jusqu’en 2020. « L’une des meilleures manières d’être rebelle aujourd’hui implique de tomber amoureux-se de quelque part, de s’y attacher si profondément que l’on est prêt-e à tout pour défendre la vie qui s’y trouve », a récemment écrit John Jordan, activiste habitant à Notre-Dame-des-Landes. Une invitation à passer de l’occupation de sites temporaires que sont les blocages des ponts et des routes, à l’occupation de territoires dans lesquels s’enraciner pour les défendre.

Du côté des élus locaux, une bascule semble aussi s’opérer. C’est à la demande de plusieurs d’entre eux, dont Eric Piolle à Grenoble, que l’avocat Sébastien Mabile s’apprête à saisir la justice pour assigner la multinationale Total (notre précédent article). « Il s’agit également de se saisir de luttes comme celles des maires prenant des arrêtés anti pesticides car c’est aussi l’affaire du mouvement pour le climat » souligne Nicolas Haeringer. Plus de 60 communes ont à ce jour pris un arrêté anti-pesticides dans la foulée de celui de Langouët.

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« On a besoin de tout le monde pour créer un rapport de force »

« Un des éléments du rapport de force est de savoir si l’on va être une dizaine, une centaine ou des milliers à être prêts réellement à recevoir des peines d’amende, risquer des saisies à vie, aller en prison pour mener des actions qui gênent vraiment le système », reprend Txetx Etcheverry. A ce jour, plus d’un millier de personnes ont participé à un décrochage de portraits en pleine connaissance des risques judiciaires. Deux mille militants ont bloqué le quartier des affaires de La Défense en avril dernier. L’attrait pour ce type d’actions s’est confirmé cet été avec la participation d’un millier de personnes à un camp climat en Alsace pour se former à des actions de désobéissance civile. « Être seul à bloquer un avion ne suffit pas à traduire un basculement dans l’opinion publique. Il faut un mouvement organisé derrière. Et le changement ne viendra pas avec telle ou telle organisation : on a besoin de tout le monde pour créer un rapport de force. »

Les alliances, en particulier avec le mouvement des gilets jaunes, se sont traduites ces derniers mois par un slogan, « fin du monde, fin du mois, même combat ». Elles peinent encore à se traduire en actes même si un rendez-vous commun est prévu le 21 septembre à Paris. « Le comité Adama a réussi une convergence plus forte avec les gilets jaunes que le mouvement climat », reconnait Nicolas Haeringer (lire à ce sujet, « Nous sommes des gilets jaunes depuis notre naissance »). Pour Juliette Rousseau, « cette marche peut être un point de départ positif, mais cela implique d’ouvrir des discussions : quel est notre camp politique ? comment le construit-on et avec qui ? Un camp politique avec une diversité politique et une diversité des pratiques peut être plus fort, mais cela nécessite de discuter sur les inégalités face à la répression. »

Que l’on soit gilet jaune, gilet noir ou gilet vert, l’exposition à la répression n’est en effet pas la même. Le mouvement pour le climat parvient à médiatiser la plupart des procès contre les militants ciblés par des gardes à vue et des plaintes. Ceux-ci bénéficient d’une solidarité bien rodée par des années de pratiques. Ce n’est pas le cas des gilets jaunes, trainés massivement en justice : 3000 condamnations ont été prononcées depuis leur 1er acte. Les groupes locaux de gilets jaunes n’ont souvent pas l’expérience de la répression policière et judiciaire. Quant aux gilets noirs, souvent sans-papiers, ils risquent la rétention et l’expulsion du territoire.

« Il y a aujourd’hui un certain nombre de groupes travaillant sur la répression dont le mouvement climat est très éloigné » regrette Juliette Rousseau. Les militants écologistes se sont par ailleurs organisés pour que leurs actions soient le moins réprimées possible. « On pourrait imaginer qu’on arrive à un niveau de complicité qui fasse que les organisations constituées servent de bouclier, d’écran, de support vis à vis des groupes les plus exposés à la répression policière. » Bref, une sorte de parapluie géant protégeant tous les acteurs du mouvement pour la justice sociale et climatique.

 

 

Sophie Chapelle (texte et photos)

Source : Bastamag

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