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Hôpital. Les infirmiers de blocs défendent leur spécificité

Le mouvement est né en avril 2018 pour demander la reconnaissance des infirmiers de blocs, spécialité reconnue par un diplôme spécifique, l’Ibode (infirmier de bloc opératoire diplômé d’État), ainsi que la revalorisation de leur salaire et la protection de leurs compétences spécifiques.


Moins d’Ibode au bloc


« En deux ans, sur le CHRU de Brest, nous sommes passés de 60 % d’Ibode et 40 % d’infirmiers à 46 % d’Ibode et 54 % d’infirmiers faisant fonction d’Ibode. Il faut avoir exercé deux ans et suivre une formation de 18 mois pour devenir Ibode. Nous avons normalement des actes exclusifs, mais certains ont été récemment dévolus aussi aux infirmiers qui, du coup, touchent une prime. Les Ibode sont les seuls personnels qui ne touchent pas de prime pour exercer au bloc opératoire. Nous demandons par ailleurs la possibilité d’aller directement en formation d’Ibode dès l’obtention du diplôme d’infirmier », explique l’un d’eux. Un décret posant l’obligation d’avoir au moins un Ibode au bloc opératoire est attendu pour le 1er janvier 2020, mais sa publication a été repoussée à plusieurs reprises.


Départs vers les cliniques privées


Les conditions de travail sont aussi dénoncées par les grévistes : ils estiment que de nombreux Ibode ont quitté l’hôpital en raison des changements incessants d’horaires et de plannings. « La veille pour le lendemain, on apprend que nos horaires ont changé. Cela chamboule nos vies privées. En cinq ans, nous avons changé six fois de plannings, mais rien ne fonctionne, des collègues travaillent huit heures, d’autres dix douze heures. Certains préfèrent aller travailler dans les cliniques brestoises, même si les salaires y sont moins élevés, pour avoir des horaires fixes. Du fait de ces départs, les plus expérimentés passent leur temps à former les nouveaux collègues, beaucoup sont démotivés et ceux qui arrivent disent qu’ils ne veulent pas rester », ajoute Stéphane Vielmas, Ibode à l’hôpital Morvan.

Source : Télégramme

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