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Pays de Quimperlé. Quand les Gilets jaunes soutiennent les pompiers

 Cela s’est mis en place spontanément. C’est le tam-tam et le bouche-à-oreille des Gilets jaunes. Nous avons décidé de cette action en tout début d’après-midi , explique une militante jaune.

Deux heures plus tard, une vingtaine de Gilets jaunes s’est retrouvée devant l’une des entrées de la caserne des pompiers, à Kergoaler.

 Quand on a vu la télévision, on s’est dit que l’on ne pouvait pas rester sans rien faire. Mardi, les pompiers ont été maltraités lors de leur manifestation. Bien entendu, on ne prend pas toutes images pour argent comptant. Mais quand on voit la violence du canon à eau, par exemple… » , poursuit cette dame à la retraite.

Selon les représentants des Gilets jaunes, présents sur les trottoirs de l’allée Victor-Schoelcher,  cela montre qu’il n’y a pas que les Gilets jaunes qui disent que ça va mal. Il y a les pompiers aussi et d’autres encore ».

Une lettre à tous les maires

Par cette petite manifestation spontanée d’une bonne heure, mercredi de 16 h à 17 h, ils ont voulu dire que  ce n’est pas normal que l’on tape comme ça, sur les pompiers en plus. Aujourd’hui, c’est un acte de protestation pacifique pour faire partager notre colère. Ce n’est pas acceptable de voir un corps d’armée agir de la sorte face aux pompiers ou face aux Gilets jaunes , glisse une dame d’un certain âge, en ajustant son gilet fluorescent.

 Nous, on reste bien sagement sur le bord de la route. Il n’est pas question de gêner qui que ce soit ou de bloquer la circulation. Il y a trop de violence aujourd’hui. Ce n’est plus possible. En plus, c’est complètement banalisé , dit-elle encore.

Installés depuis la fin janvier à Croaz-Chuz, au-dessus de la voie express, les Gilets jaunes y organisent deux réunions par semaine : le jeudi et le dimanche, de 18 h à 20 h.  Mais certains jours de la semaine, les anciens s’y retrouvent dans l’après-midi. 

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À ce jour, le collectif compte une petite cinquantaine de militants. Et  chez nous, pas de chef. Tout est collectif et horizontal. 

On ne les voit plus sur les giratoires ou dans les rues de la ville pour ramasser tous les déchets qui traînent,  mais nous restons mobilisés. Dans la discrétion, nous menons des actions solidaires. Nous avons participé au festival Tomahawk de Querrien, en septembre. Nous étions de la marche pour le climat dans les rues, il y a quelques semaines. 

Les Gilets jaunes sont également sur les marchés de Moëlan-sur-Mer, Guilligomarc’h et Quimperlé, pour faire signer des pétitions contre la privatisation des aéroports de Paris.

Deux représentants iront les 1er, 2 et 3 novembre à Montpellier, pour l’assemblée générale nationale des Gilets jaunes.

Par ailleurs, seize personnes ont créé une  coordination, qui regroupe des Gilets jaunes, des personnes issues des partis politiques, des différents syndicats et d’associations humanitaires. Ensemble, nous allons écrire à tous les maires du pays de Quimperlé, pour leur demander de mettre en place un référendum, avec une seule question : êtes-vous pour ou contre la privatisation des aéroports de Paris ? 

 

Source Ouest France

 

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