Deux-cents à 300 salariés de l’Île Longue sont en grève depuis ce mardi. Le site, d'un effectif de 500 personnes, sert de base à la Marine nationale pour ses sous-marins
nucélaires lanceurs d'engins (SNLE).
A l'appel de la CGT, ils se rassemblent chaque matin, devant l’embarcadère de Brest au départ de la navette. Ce vendredi, ils ont également été chercher le soutien de la Préfecture
maritime.
Principale renvendication : une revalorisation de leur prime d'attractivité, qui s'élève actuellement à 320 euros mensuels. Les grévistes réclament 170 euros net en plus par
mois.
"Nous avons des frais inhérents plus importants qu'un salarié de Naval Group basé à Brest. Et la différence de prime entre l'Île Longue et Brest ne comble pas forcément ces frais
supplémentaires. A l'Île Longue, on finit plus tard et on a des frais de garderie pour les enfants par exemple", argumente Roland Guilcher, délégué syndical. "Sur ce point, il y
a un blocage. La direction ne veut rien entendre."
Les salariés souhaitent également une meilleure prise en compte du risque sanitaire. "Il y a des expositions multiples au plomb, au radon, à l'amiante et aux rayonnements ionisants
pour certains", poursuit Roland Guilcher.
Une réunion entre syndicats et direction, mercredi
Selon les syndicats, le travail sur le site de l'Île Longue est "à l'arrêt". Et ils ne souhaitent pas reprendre leur activité avant d’être entendus.
La direction de Naval Group recevra l'intersyndicale mercredi. Elle assure de son côté être "pleinement consciente des contraintes liées au travail sur l'Île
Longue" et se dit prêt à mettre "l'ensemble des éléments remontés" sur la table.
En attendant, les délégués syndicaux ont rendez-vous lundi avec le député du Finistère Jean-Charles Larsonneur, également membre de la commission de la Défense Nationale et
des Forces armées.
Source : France 3
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