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VU DANS LA PRESSE

LE TELEGRAMME 26/02/2019

Centrale à Landivisiau. Le Conseil d’État donne raison à Force 5

 

La centrale au gaz de Landivisiau (29) verra-t-elle le jour ? Rien n’est moins sûr. Ce lundi, le Conseil d’État a en effet reconnu l’intérêt à agir de l’association environnementale Force 5. Le dossier sera donc de nouveau jugé, sur le fond cette fois, par la cour administrative d’appel de Nantes.

 

De l’aveu de M e Faro, avocat parisien qui défend les intérêts de l’association Force 5, « cette décision marque un tournant dans le contentieux » relatif au projet de construction d’une centrale au gaz combiné, d’une capacité de 446 MW, à Landivisiau. Après deux rejets essuyés devant le tribunal administratif de Rennes et la Cour administrative d’appel de Nantes, le Conseil d’État a en effet reconnu, ce lundi, l’intérêt à agir de l’association Force 5 dans ce dossier, suivant ainsi l’avis du rapporteur public. Ce dernier avait estimé,  lors de la séance du 13 février dernier, que « les arrêts attaqués portaient une atteinte directe aux intérêts de l’association »

 

Gilets jaunes. Rester mobilisés à Châteaulin

 

Les gilets jaunes de Châteaulin ont profité de la réunion de dimanche à Plomodiern pour rappeler qu’ils restent toujours mobilisés. Une nécessité car, depuis leur dernière opération escargot le 5 janvier, ils n’étaient plus très visibles en ville. « Les autorités nous ont dit que nous devrions payer une forte amende si on remanifestait en ville le samedi suivant, le 9. On nous a dit que nos manifs allaient agir sur les soldes et qu’on n’était pas assez structurés. On avait dévié le 5 janvier de notre circuit et pas respecté les horaires, mais c’est pas évident quand on manifeste. Donc on nous a menacés d’une amende pour le circuit, l’horaire, etc. Depuis, on ne manifeste plus… », explique Yves Marchand, l’un des membres du mouvement local « Ça gaz les jaunes ».

 

Un défilé le samedi 9 mars

 

Cherchant d’autres manières de faire entendre leurs revendications et de rappeler leur présence, une partie des gilets jaunes de Châteaulin, les Korrigans 29, ont prévu d’organiser un défilé en ville le samedi 9 mars, et sont en attente de l’accord de la préfecture.

 

Trois cagnottes vont aussi être ouvertes à Châteaulin, au Run ar Puñs, à la Maison de la presse et dans un troisième lieu à définir, afin de collecter des fonds pour acheter des trousses de premiers soins pour les équipes de « Street medic ». « Ce sont des infirmiers et personnels de santé bénévoles qui soignent les gilets jaunes blessés lors des manifestations. Pour le moment, ils payaient le matériel médical de leur poche mais, maintenant, c’est trop tendu pour eux. Ils ne peuvent plus », explique une membre de l’association Les Korrigans 29 à l’origine du projet. Les gilets jaunes de Châteaulin encouragent leurs sympathisants à participer à ces cagnottes. La jeune femme ajoute : « Nous avons déjà recueilli 300 € auprès des membres des Korrigans 29. On va acheter des trousses et les envoyer à Brest, Quimper et Paris ».

 

Écologie. Les lycéens veulent mobiliser

 

Maëlenn et Betty, élèves au lycée Diwan de Carhaix, organisent une marche verte, ce mercredi 27 février. Elles invitent la population locale à venir les aider à ramasser des détritus en ville.

 

Elles n’en sont plus à leur coup d’essai. Le 1er février, épaulées par quelques-uns de leurs amis lycéens, Maëlenn Larvor et Betty Bilien, toutes deux originaires de Quimper et âgées de 17 ans, avaient déjà organisé une marche verte pour répondre à l’appel de la jeune militante suédoise Greta Thunberg. « Nous étions déjà sensibilisées aux questions environnementales, mais le discours de Greta à la Cop 24 a été le déclic, admet Maëlenn. Elle est un exemple pour toute la jeunesse. Elle tient à ses convictions ! » « Elle est un modèle pour nous, abonde Betty. Qu’une jeune fille de 15 ans soit parvenue à provoquer autant de remous n’est pas banal ! » Lorsque l’adolescente suédoise a lancé un appel à la grève, les deux lycéennes se sont donc tout de suite senties concernées. « On s’est dit qu’il fallait qu’on fasse quelque chose de notre côté », témoigne Betty.

 

Une centaine d’élèves

 

De fait, l’appel des deux lycéennes a été plutôt bien entendu. Environ une centaine d’élèves du lycée Diwan ont en effet répondu à leur invitation à participer à une marche écologique aux abords du lycée. « Munis de sacs-poubelle, nous avons ramassé tous les déchets que nous trouvions à proximité de l’établissement, notamment au skatepark, indique Betty. Un prof nous a prêté sa fourgonnette et nous avons pu y entasser la vingtaine de sacs remplis des détritus collectés, qu’il est allé ensuite déposer à la déchetterie ».

 

Pratique
Marche écologique, mercredi 27 février, à 16 h, départ devant la mairie de Carhaix. Informations : larvor.bilien@gmail.com

 

OUEST FRANCE 26/02/2019

 

COMMENTAIRE. Édouard Philippe en Finistère. « Nous ne faisons pas la liste des invités »

 

Qui est donc la puissance invitante quand le Premier ministre et le président de l’Assemblée nationale président la tablée dans le Finistère ?

 

Dans la réponse qu’il apporte aux questionnements de l’UDSEA-Confédération paysanne du Finistère, qui se demandait pourquoi elle n’était pas du nombre des invités du Premier ministre le 15 février, Richard Ferrand a botté en touche. « Le Premier ministre et moi-même y avons été conviés… Lorsque nous sommes invités chez quelqu’un, nousne faisons pas la liste des invités ! »

 

Le député nous balade gentiment. Il a demandé à la principale force syndicale agricole, la FDSEA (Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles), de trouver un agriculteur susceptible d’accueillir le Premier ministre.

 

Un hôte Macron-compatible

 

André Sergent (réélu président de la chambre d’agriculture, mardi 19 février) a immédiatement pensé à son collègue Jean-Hervé Caugant, de Dinéault, également élu FDSEA à la chambre d’agriculture. Le président FDSEA n’allait pas inviter le Premier ministre chez ses concurrents syndicaux !

 

Enfin, l’hôte-agriculteur est Macron-compatible. « Durant la campagne présidentielle, on avait failli accueillir le candidat Macron », précisait Jean-Hervé Caugant, lors de la venue d’Édouard Philippe.

 

Les invités regardent le plan de table

 

Le président de l’Assemblée nationale peut bien nous dire avec ironie, «  nous ne faisons pas la liste des invités ! » , il n’en reste pas moins vrai que, quand le deuxième et quatrième personnage de l’État s’invitent chez vous, ils regardent le plan de table, et qui pourraient se cacher sous le tapis. C’est donc bien une visite au syndicat FDSEA, majoritaire en Finistère, que le Premier ministre a faite.

 

L’UDSEA-Confédération paysanne a donc eu beau jeu de réclamer du pluralisme dans les rapports État-syndicats agricoles. Peut-être devrait-elle inviter Édouard Philippe et Richard Ferrand à discuter le bout de gras dans une ferme tenue par un(e) des leurs ? En se posant aussi des questions sur leur mauvais score aux récentes élections à la chambre d’agriculture en Finistère. Si elle n’est pas pluraliste, la visite du Premier ministre à Dinéault salue la victoire de la FDSEA.

 

 

 

 

 

 

 

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