Quimper-Gilets jaunes. Le 17e acte se termine plus violemment (LT.fr-9/03/19-19h44)

Les femmes ouvraient la manifestation.

Quimper était le point de ralliement des Gilets jaunes ce samedi. Quelque 800 personnes se sont retrouvées pour une longue marche, plutôt enjouée, dans les rues, avec des moments plus tendus à la gare et surtout un final plus violent place de la Résistance.
La foule dans les rues.
La foule dans la rue

« Les femmes sont en tête aujourd’hui » affichaient les manifestantes qui ont ouvert le cortège vers 14 h, place de la Résistance. Ils ont assez vite été plus de 800 pour une longue déambulation dans les rues du centre-ville. Des groupes importants, venus notamment du Morbihan, s’étaient déplacés pour ce rassemblement régional. Au fil de la marche, qui allait traverser le cœur historique de Quimper, l’ambiance, plutôt sarcastique - le président Macron étant la cible permanente des slogans - s’est tendue. D’abord, il y a eu ces fumigènes intempestifs rue Kéréon, asphyxiant les manifestants eux-mêmes, puis l’arrêt place Saint-Corentin devant la mairie, où des cercueils ont été déposés, « symbole de la détresse des commerçants quimpérois ». Pour l’occasion, la statue de Laennec a été affublée d’un gilet jaune et d’un bonnet rouge. La dimension bretonne était particulièrement visible, des dizaines de Gwenn-ha-du dominant largement les rares drapeaux tricolores. Le cortège a poursuivi et s’est dirigé vers la gare, rentrant sur les rails au niveau de la rue des Reguaires. Quelques centaines de mètres plus loin, les Gilets jaunes sont entrés dans la gare et plusieurs dizaines de manifestants sont descendus sur les rails.

La statue de Laennec, revêtue d'un gilet jaune.
La statue de Laennec, revêtue d'un gilet jaune.

Échauffourées en soirée


Le temps du retour vers le centre-ville était arrivé et des heurts, que tous pressentaient inévitables, se sont produits avec les forces de l’ordre entourant la préfecture. Place de la Résistance, alors que le gros des Gilets jaunes allait s’éloigner progressivement, des groupes plus violents ont harcelé policiers et gendarmes présents en nombre. Des cailloux, parfois pris sur le ballast lors du passage sur les rails, des pavés enlevés sur place, des bouteilles et cocktails Molotov ont été jetés, suscitant en réplique une pluie de lacrymogènes. Les plus énervés s’en sont ensuite pris aux panneaux de signalisation, grilles des espaces verts, puis aux panneaux d’un chantier immobilier rue Amiral-Ronac’h, pour ériger une sorte de barrage au niveau du pont Pissette, enlevé rapidement.

 

Dans la soirée, la préfecture signalait que trois personnes avaient été interpellées. « Les investigations vont se poursuivre sur la base des nombreux éléments recueillis ce jour (photos, vidéos, témoignages, etc.) et devraient aboutir à l’identification prochaine d’autres casseurs », souligne son communiqué.


source:  https://www.letelegramme.fr/finistere/quimper/gilets-jaunes-le-17e-acte-se-termine-plus-violemment-

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