Gilets Jaunes Quimper-Cap sur la santé (LT.fr-6/04/19-21h22)

Les Gilets jaunes de Quimper sont décidés à défendre l'hôpital public.

 

Pour leur acte XXI, les Gilets jaunes quimpérois ont choisi de mettre l’accent sur la problématique de la santé publique, en se rendant devant le Centre hospitalier de Cornouaille, où la direction a annoncé un plan budgétaire jugé contraignant par les agents.

« Nous nous battons pour sauver le système de santé car si on ne le fait pas, dans six mois, il n’y aura plus de sécurité sociale, plus d’hôpitaux publiques, plus aucune assistance aux blessés, il est urgent de se lever là », affirme Jérôme. Les Gilets jaunes quimpérois avaient décidé, ce samedi, pour leur acte XXI, de défendre une cause précise, celle de la santé publique. Une vingtaine de personnes se sont rassemblées à la Maison du peuple, à Ergué-Armel. Le groupe a cheminé par la route, ralentissant ainsi la circulation, jusqu’au Centre hospitalier de Cornouaille (Chic). Dans une ambiance bon enfant, au son de « Colère dans le cathéter », la parodie réalisée par les infirmières de Valence qui a fait le buzz, les Gilets jaunes se sont installés à l’entrée de l’hôpital. Un cadre de santé est alors sorti pour les réprimander : « Il y a des gens qui souffrent, des gens qui meurent ici, baissez au moins la musique ! »


Le serment d’Hippocrate


Les Gilets jaunes demandent l’abrogation de la loi HPST (dite aussi loi Bachelot) et de la loi santé, la suppression de la T2a (la tarification à l’activité), l’arrêt de la casse des hôpitaux de proximité, de la privatisation. Ils souhaitent l’augmentation des budgets hospitaliers, le maintien des services d’urgence, des maternités et des Ehpad. « Il est urgent de défendre le personnel hospitalier, les gens qui sont en difficultés au quotidien et qui ne peuvent plus faire leur métier. Ils n’ont pas forcément juré sur le serment d’Hippocrate eux, mais ils l’appliquent bien plus au quotidien », souligne Jérôme.

"Ce qui compte, pour nous, c’est de montrer notre soutien"

Le déficit budgétaire du Chic se creuse depuis 2013. Sa direction a alors imaginé un plan de retour à l’équilibre mais il inquiète les syndicats, qui déplorent une pression supplémentaire sur des agents dont les conditions de travail seraient dégradées et des répercussions sur la qualité des soins. Aucun membre de l’intersyndicale n’était présent avec les Gilets jaunes devant l’établissement de santé. « Nous sommes là pour leur tendre la main, s’ils viennent c’est bien, s’ils ne viennent pas tant pis. Ce qui compte, pour nous, c’est de montrer notre soutien », conclut Jérôme.

Lannig STERVINOU

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