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Guémené. Les agents communaux affichent leur malaise dans la rue

« Victimes pas coupables », « Le meilleur service public », « Soutenez-nous »… Sur la banderole et les panneaux brandis, ce vendredi soir, le malaise et le mal-être au travail s’affichaient en grandes lettres. Mobilisés et accompagnés par plus de 110 personnes (dont deux adjointes à la mairie et une conseillère municipale), les agents communaux ont entamé une marche silencieuse au départ de la place de la Mairie pour rejoindre la place Bisson, où un agent de chaque service a pris la parole.


« Des violences verbales de plus en plus importantes »


« Vous nous connaissez. Nous travaillons à la commune depuis des années, des décennies pour certains. Nous n’arrivons pas à cette situation par plaisir ! Nous supportons des violences verbales de plus en plus importantes depuis le début du mandat. La médecine du travail du Centre de gestion a été prévenue depuis 2016. Tous les agents communaux ont été entendus, et aucun résultat », ont déploré les porte-parole.

Nous aimons notre travail et ne demandons qu’une seule chose : pouvoir l’exercer sans stress, ni angoisse au service des Guémenois

« Le débrayage du mardi 17 septembre est intervenu suite à l’accident du travail de la secrétaire générale de mairie. Il ne s’agit pas d’un arrêt de travail, mais d’un accident du travail suite à la pression du maire. Nous aimerions rétablir la vérité : l’ancien secrétaire général de mairie a passé plusieurs entretiens d’embauche pour ne plus pouvoir exercer ses fonctions à Guémené-sur-Scorff. Il n’y a pas de mutation dans notre métier ! ».

Les agents communaux ont entamé une marche silencieuse dans la ville accompagnés par plus de 110 personnes pour exprimer leur mal-être au travail.

« La médecine du travail reste sourde »


« Depuis notre débrayage, le nouveau directeur de la résidence autonomie (foyer logement) a jeté l’éponge suite à une réunion houleuse avec le maire, après seulement un mois de travail », ont indiqué les représentants des agents communaux. « Ce jour, René Le Moullec, maire, a donné pour ordre de transmettre à chaque agent communal avec le bulletin de salaire un courrier proposant un audit du Centre de gestion dont dépend la médecine du travail, qui reste sourde à notre souffrance malgré un dossier épais. Ce courrier intervient juste avant le débrayage. L’équipe municipale est bien au courant du dossier ainsi que la médecine du travail… Que font-ils ? Ils ont été témoins des agissements du maire. Nous aimons notre travail et ne demandons qu’une seule chose : pouvoir l’exercer sans stress, ni angoisse au service des Guémenois », ont conclu les représentants des agents communaux. Affaire à suivre…

Ce samedi, nous n’avons pas réussi à contacter directement René Le Moullec, le maire, pour connaître sa réaction. Le 17 septembre, il avait fait part de son souhait d’entretenir le dialogue entre les employés communaux et lui. Visiblement, à ce jour, le courant a dû mal à passer.

Source : Télégramme

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