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Le Snes-Fsu Bretagne inquiet pour cette rentrée sous covid

« Nous sommes très inquiets pour la rentrée scolaire », ne cache pas Gwénaël Le Paih, secrétaire général du syndicat enseignant Snes-Fsu. « Rien n’est anticipé. Nous n’avons toujours pas de cadre général donné par le ministère. À moins d’une semaine de la rentrée, nous ne connaissons pas le protocole sanitaire qu’il va falloir appliquer. Il va tomber au dernier moment, en même temps que la pré-rentrée, alors que nous devons gérer des questions pédagogiques majeures. Que fait-on avec les programmes non terminés ? Comment gère-t-on les inégalités qui se sont exacerbées avec le confinement ? ».

105 postes en moins dans les collèges et lycées publics

Dans le même temps, le syndicat déplore que 105 postes en équivalent temps plein soient supprimés dans les collèges et lycées publics lors de cette rentrée scolaire 2020-2021. « Selon les estimations d’avril-mai, baisse démographique oblige, les effectifs devaient perdre 400 élèves dans les établissements publics de l’académie », ajoute Frédérique Lalys, membre du secrétariat académique du Snes-FSU. « Mais le confinement a poussé des familles à s’installer en Bretagne. La crise économique qui touche les bassins de Morlaix et Lannion amène des familles à se tourner davantage vers les établissements publics. Les effectifs ne vont pas baisser tant que ça. Nous aurons les chiffres la semaine prochaine. »

Une multitude de questions

Le monde enseignant attend l’allocution de Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation nationale, ce mercredi, pour obtenir des directives sur les protocoles sanitaires à mettre en place. « Le dernier protocole date de juillet », ajoute Gwénaël Le Paih. « L’épidémie n’était pas au même niveau ! », une multitude de questions planent encore. Comme, par exemple : ne faut-il pas aérer les salles toutes les heures au lieu de trois fois par jour ? Comment se fera l’accès à la cantine ? Quel brassage dans les couloirs ? etc.

« Lors de son allocution, nous attendons que le ministre annonce que l’Éducation nationale prend en charge financièrement les masques devenus obligatoires pour les collégiens et lycéens », souffle Frédérique Lalys. « Les parents d’élèves le souhaitent mais les enseignants aussi ». (ce mardi, en début de soirée le gouvernement a annoncé qu’il ne fournira pas de masques gratuits NDLR)

Une fois que le ministre aura donné les grandes lignes du protocole à suivre, le syndicat Snes-Fsu souhaite pouvoir échanger avec le recteur d’académie lors d’un comité technique extraordinaire.

Claire Staes

source: https://www.letelegramme.fr/

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