· 

Régionales : les insoumis plongent dans le bain breton

On l’avait jusqu’à maintenant encore peu entendue. La France Insoumise (LFI) fait son entrée dans l’arène bretonne en vue des élections régionales de mars prochain. Le 19 septembre, les insoumis bretons se retrouveront à Lanester (56), près de Lorient, pour tenir une assemblée régionale. Une démarche inspirée du programme national L’Avenir en commun, porté par le leader du parti Jean-Luc Mélenchon.

Pas de concessions avec Chesnais-Girard

« On va adopter un manifeste qui sera à la base de ce que l’on souhaite pour les prochaines années », explique Pierre-Yves Cadalen, candidat aux législatives et aux municipales à Brest en 2017 et 2020. Un membre de LFI dont on dit qu’il pourrait mener la liste des insoumis aux régionales. Trop prématuré pour l’affirmer, tout comme pour décliner dans le détail le programme, répond le Brestois. Ce dernier a toutefois déjà une certitude : il n’y aura pas de concession avec la majorité actuelle du Conseil régional, composée des socialistes et des marcheurs et présidée par Loïg Chesnais-Girard.


Devançant les débats qui auront lieu à Lanester, Pierre-Yves Cadalen insiste sur la place du social et de l’écologie, qui constitueront les deux jambes de la réflexion. « Deux choses nous tiennent à cœur : les politiques régionales qui vont créer de l’emploi et appuyer les gens qui vont se retrouver au chômage en mars prochain avec la crise ; et comment on combat et on met fin à la main mise du lobby agro-industriel dans la région. »

Côté alliances, la France Insoumise se dit aujourd’hui ouverte à la discussion… mais pas avec tout le monde. « On part du programme et on discute avec qui veut discuter, avec ceux qui veulent rompre avec la majorité actuelle », précise Pierre-Yves Cadalen, réuni avec ses camarades sous la bannière la « Bretagne en commun ». Problème, c’est justement ce nom que viennent de choisir plusieurs régionalistes, écologistes et élus de gauche autour d’un rassemblement citoyen désirant rompre lui aussi avec la politique de Chesnais-Girard.

Deux « Bretagne en commun » en lice…

Sur cette question de propriété intellectuelle, l’insoumis brestois ne veut pas se lancer dans une polémique stérile. « Le vrai sujet c’est quel programme on défend et comment on se met d’accord pour transformer la région. » Il rappelle néanmoins la légitimité de leur « Bretagne en commun » puisqu’elle n’est autre qu’une déclinaison régionale de l’Avenir en commun au niveau national. Le nom a d’ailleurs été déposé à l’INPI et un compte twitter y est déjà associé. De quoi poser quelques soucis de communication à l’initiative citoyenne lancée il y a tout juste une semaine. Et brouiller les esprits d’électeurs bretons dont les pensées, à ce stade, sont à des années lumières des échéances électorales à venir.

Source : Le Télégramme

Écrire commentaire

Commentaires: 0