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À Quimper, stands et tables rondes pour mettre fin aux préjugés sur les étrangers

« L’étranger vole le travail des Français. » « L’étranger criminel. » Les fantasmes ont la vie dure. Ce dont on parle, c’est pourtant de femmes, d’hommes, d’enfants qui décident de quitter leur pays pour venir vivre en France. En contact quotidien avec les difficultés qu’ont une partie de ces personnes à se faire une place dans la société, les associations de solidarité ont décidé d’organiser, à Quimper (Finistère), une journée d’information et de débats, « Pour en finir avec les préjugés sur l’accueil des étrangers ».

 

Sept stands seront installés et huit discussions sont programmées. Ils s’adressent à tous ceux qui s’intéressent à la question mais aussi et surtout à ceux qui n’ont pas vraiment d’opinion. « Nous sommes des associations de terrain, nous sommes en contact avec ces gens et nous constatons que leurs droits sont bien souvent bafoués », explique David Torondel, représentant le collectif des associations.

Et les situations sont parfois dramatiques. « Nous avons des familles qui sont insérées dans la société, avec des enfants scolarisés et qui n’ont pas pu renouveler leur titre de séjour. Ils ne représentent aucune menace, mais ils risquent de perdre leur logement. » Une situation bien réelle, dans le département du Finistère : la Cimade connaît « trois à quatre familles » dans cette situation, Droit d’asile « quatre »… Il y a aussi des jeunes, dont la minorité n’a pas été reconnue après souvent des mois de procédure, qui se retrouvent à la rue. « Ils n’ont plus aucun droit et ne peuvent même pas faire appel au 115. »

Pour ces associations, l’accueil inconditionnel « n’est pas une utopie. C’est un choix pragmatique : il n’y a que comme cela qu’ils s’inséreront dans la société ».

Samedi 10 octobre, de 10 h à 16 h, place Saint-Corentin à Quimper. Les thèmes des discussions prévues toute la journée : Pourquoi quitte-t-on son pays, la situation en Libye et en Méditerranée (10 h), la réforme du règlement Dublin (10 h 30), les procédures et le labyrinthe administratif d’accueil (11 h), la prise en charge des mineurs isolés étrangers (11 h 30), les accueillants (14 h), le droit au travail, les procédures d’expulsion (14 h 30), régularisation de tous les sans papiers, marche des solidarités (15 h), préjugés et respects des droits (15 h 30)…

Article du Ouest France

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