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Agriculture. La Conf’ plaide pour une Pac plus verte

 

Tous les outils de régulation ont sauté, on n’arrive plus à rémunérer correctement les agriculteurs , constate Jean-Marc Thomas, porte-parole de la Confédération paysanne de Bretagne. La Conf’ vient de tenir un gros débat sur les orientations nécessaires pour la future Politique agricole commune (Pac), qui va courir jusqu’en 2027. Nous voulons moins d’aides aux productions, plus d’aides aux actifs.

Aides aux actifs

Et la Conf’ de plaider, en lien avec la Région, pour des aides fléchées vers les petites fermes : il est inadmissible que de petits maraîchers, souvent en bio, ne touchent rien . C’est possible en plafonnant les aides à 20 000 € ou 30 000 € par exploitation .

Le deuxième syndicat agricole réclame, aussi, un paiement redistributif pour les aides du premier pilier (aux productions). Quand il était ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll l’avait obtenu, avec des aides attribuées aux 52 premiers hectares. C’était efficace et ça aide les actifs.

Pour les aides du deuxième pilier de la Pac (aides aux producteurs), actuellement directement gérées par les Régions, la Conf’ se dit très inquiète. La Bretagne a mis le paquet sur les mesures agro-environnementales (Maec) : 5 000 producteurs s’y sont engagés, ce sont de gros efforts dont bénéficient la biodiversité, la qualité de l’eau et de l’air, le maintien de l’emploi.

La Conf’ note que le gouvernement a refusé de déléguer aux Régions la gestion des aides du premier pilier, comme le réclamait la Bretagne. Elle redoute que l’État veuille reprendre également en main les aides du second pilier. Ce qui compromettrait gravement les Maec. Sans elles, on ne tiendrait plus la route…

Julien Fosse, expert de France Stratégie chargé du développement durable, qui coanimait ce débat, approuve. Avec une dizaine d’autres experts, il a dessiné, voilà deux ans, pour France Stratégie (service rattaché au Premier ministre), une Pac idéale, tournée vers l’agroécologie .

Son scénario imagine une Pac rémunérant les services rendus, en faveur de prairies permanentes et du stockage du carbone . Autre innovation : Une attribution des aides non plus au nombre d’hectares, mais au nombre d’actifs par exploitation. Dans le droit fil de ce que plaide la Conf’…

Article du Ouest France

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