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Quimper. Pour ces citoyens, il est encore temps de renoncer à Amazon

En février 2020, Martine Petit, militante écologiste, avait soulevé le lièvre de la venue du géant du e-commerce américain Amazon à Briec, près de Quimper (Finistère). Huit mois plus tard, le permis de construire d’un bâtiment de quelque 7 000 m² zone de Lumonoc’h, sur un terrain appartenant à Quimper Bretagne occidentale (QBO), est en cours d’instruction.

Avec d’autres citoyens, réunis au sein d’un collectif, elle dit que les élus peuvent encore faire marche arrière. Le collectif plaide pour que les collectivités aident plutôt les « entreprises locales à se développer ici », sur les réserves foncières de l’agglomération. Rendez-vous est pris vendredi 16 octobre 2020 avec la présidente de QBO, Isabelle Assih et le maire de Briec, et vice-président de QBO, Thomas Férec.

Après, un entrepôt géant ?

En France, après le Nord et l’Est, Amazon cherche à s’implanter à l’Ouest. Martine Petit fait remarquer, carte de France sous la main, qu’à chaque fois qu’une plateforme dite « du dernier kilomètre », destinée à livrer au plus vite les clients les plus éloignés des grands sites de stockage, un entrepôt géant s’installe, à proximité, quelque temps plus tard.

Dernier exemple en date du côté de Nantes : la société a d’abord officialisé son entrepôt du « dernier kilomètre » à Carquefou avant d’annoncer la construction d’une plateforme de 185 000 m2 à quelques kilomètres de là, à Montbert. Amazon la présente comme une plateforme de desserte régionale, destinée à alimenter de plus petits sites dans le grand Ouest. Pour autant, le collectif craint un autre projet de ce type en Finistère.


Par ailleurs, en s’intéressant au plan local d’urbanisme (PLU) de Briec, les membres du collectif ont découvert qu’un terrain de 10 ha, tout proche de celui convoité par Amazon, est en train de changer de catégorie. Cela les interroge.

« Le bon usage des terres »

Le message adressé aux élus, vendredi, sera le suivant : « Renoncer à la vente et payer 120 000 € de pénalités, ce ne sera rien au regard de toutes les conséquences sur le commerce local », avance Pierre Crampon. Qui avance des chiffres : « En 2021, Amazon en France, ce sera un million de mètres carrés. Les cinq projets de gros entrepôts en cours représentent l’équivalent de quatorze zones commerciales. » Ils leur exprimeront leur vision de l’aménagement économique : « Ce que l’on veut, c’est le bon usage des terres, en regardant ce qui va favoriser l’économie locale, la transition écologique et l’activité agricole. »

Article du Ouest France

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