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À Brest, 300 manifestants veulent la renégociation du Ségur de la Santé

Trop de métiers exclus des accords du Ségur de la Santé, et trop peu de revendications satisfaites, ont martelé 300 manifestants, ce jeudi à Brest, pour obtenir une renégociation.

Appelés à se réunir à partir de 10 h place de la Liberté, à l’appel de la CGT, de Sud, du collectif interhôpitaux et du collectif interurgences, les manifestants sont venus de toute la région brestoise.

Trois cents manifestants ont rejoint la sous-préfecture où une délégation a été reçue.
Trois cents manifestants ont rejoint la sous-préfecture où une délégation a été reçue. (Le Télégramme/Catherine Le Guen)

« 300 € pour tous »

Parmi les 250 manifestants qui ont quitté la place de la Liberté pour rejoindre la sous-préfecture, il y avait des agents du CHRU, mais aussi des hôpitaux de Lesneven ou Saint-Renan, de l’Ehpad de Plabennec, ainsi que des salariés de la Fondation Ildys, des Papillons Blancs ou de l’association des Genêts d’Or…


« Nous n’avons pas signé le protocole du Ségur de la Santé parce que les mesures sont insuffisantes : 183 € pour les seuls agents des établissements de santé et des Ehpad alors que nous demandions 300 € pour tous, y compris les salariés du social et du médico-social », a déclaré Thomas Bourhis, de la CGT du CHRU de Brest. Tandis que Sud, par la voix de Sylvain Madec, ajoutait : « Les ouvertures de lits annoncées ne couvrent même pas les dernières fermetures de lits. Il n’y a jamais eu autant de personnels à vouloir quitter l’hôpital. Et le gouvernement veut introduire la possibilité de licencier dans la fonction publique hospitalière ».

Les praticiens hospitaliers du collectif interhôpitaux et du syndicat Action praticien hospitalier ont souligné le nombre de postes de médecins vacants dans les hôpitaux et ils ont écrit leurs revendications à tous les députés de France. « Sur le plan national, 30 % des postes de praticiens hospitaliers sont vacants. Il faut une augmentation du budget des hôpitaux, et le faire évoluer en fonction des besoins de santé et pas en fonction des prévisions de recettes ou des objectifs d’économies », a souligné le Pr Michel Nonent.

Une cinquantaine d'ambulanciers ont rejoint la manifestation, ils étaient partis à pied de l'hôpital de la Cavale Blanche.
Une cinquantaine d’ambulanciers ont rejoint la manifestation, ils étaient partis à pied de l’hôpital de la Cavale Blanche. (Le Télégramme/Catherine Le Guen)

Les ambulanciers à pied depuis la Cavale Blanche

Après les prises de parole, la manifestation a quitté la place de la Liberté pour emprunter la rue de Glasgow puis la rue de Kerabecam et ils ont rejoint une cinquantaine d’ambulanciers du secteur privé. Appelés à se retrouver dès 7 h du matin à l’hôpital de la Cavale Blanche, les ambulanciers venaient de rallier à pied l’hôpital Morvan. « Lors de la crise sanitaire, 80 % des prises en charge de patients covid ont été faites par les ambulances privées. Mais notre profession est mal considérée et mal reconnue », explique un ambulancier. La profession dénonce les conditions de travail et de salaires, les mises en pause d’office par l’employeur, le travail la nuit et les week-ends sans majoration, la course à la rentabilité et les démissions…

Après la jonction des deux manifestations, le défilé est reparti en direction de la sous-préfecture où une délégation a été reçue.

Une délégation a été reçue à la sous-préfecture.
Une délégation a été reçue à la sous-préfecture. (Le Télégramme/Catherine Le Guen)

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