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À Quimper, ils réclament plus de moyens pour l’hôpital public

Environ 200 soignants du centre hospitalier mais aussi des usagers se sont réunis ce jeudi après-midi devant l’établissement à l’appel de la CGT et Sud pour réclamer des moyens : salaires, recrutements, conditions de travail.

Un groupe d’infirmières en médecine polyvalente illustre le malaise. « Nous faisons des heures supplémentaires tous les jours, explique une infirmière. Nous les justifions sur un cahier. Cet été, un nouveau système de traçabilité de ces heures a été mis en place sans que nous soyons informées. Résultat, trente heures supplémentaires n’ont pas été validées. La direction estime que la charge de travail qui augmente et le temps de transmission entre équipes ne rentrent pas dans ces heures supplémentaires. Seule une urgence ou un fait grave les justifient. Or nous remédions quotidiennement aux dysfonctionnements de l’hôpital. Nous avons dû prendre en compte les cas de Covid mais aussi les suspicions avec des mesures qui impactent lourdement le temps de travail. Nous ne sommes pas des bénévoles mais des professionnels ».

« Tout est en rapport avec l’argent… »

« On oublie la détresse psychologique d’un patient atteint du Covid, sans visite de ses proches depuis plusieurs jours, les familles qui nous sollicitent pour des nouvelles, les patients âgés qui ont besoin de plus de temps pour manger, avaler leurs médicaments, et ceux qui ont besoin d’être nourris d’une main patiente. On oublie cette dame qui arrache sa perfusion, sort sans cesse de sa chambre, confuse, ou ce patient qui s’agite et a besoin de plusieurs soignants pour être immobilisé ».

« On peut imaginer que ces restrictions rentrent dans le plan de retour à l’équilibre », se demande un aide-soignant. « Aujourd’hui tout est en rapport avec l’argent et les économies ». « Nous voulons que notre travail soit reconnu. Nous ne restons pas après l’heure par plaisir mais par conscience professionnelle ». « Nous avons beau avertir la direction, nous n’avons jamais de réponse, jamais de soutien », abonde une aide-soignante.

Les syndicats ont obtenu une rencontre avec la direction le 21 octobre.

Article du Télégramme

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