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Affaire Benalla : fin de l’enquête des juges d’instruction sur les violences du 1er Mai

Clap de fin pour l'enquête dans le principal volet de l'affaire Benalla, celui concernant les violences du 1er mai 2018. Plus de deux ans après les faits et les mises en examen dans ce cadre d'Alexandra Benalla, de Vincent Crase et de trois fonctionnaires de la préfecture de police, les juges d'instruction ont notifié ce jeudi la fin des investigations, selon des sources concordantes.

Les juges d'instruction ayant clos la procédure, la voie est ouverte pour un éventuel procès. Le procureur de la République dispose maintenant d'un délai de trois mois pour adresser ses réquisitions.

Benalla mis plusieurs fois en examen dans ce volet

Pour rappel, Alexandre Benalla et Vincent Crase, ancien employé de La République en marche, ont notamment été mis en examen en juillet 2018 pour « violences en réunion n'ayant pas entraîné d'incapacité temporaire de travail » et « port et complicité de port prohibé et sans droit d'insignes réglementés par l'autorité publique » pour les violences commises place de la Contrescarpe à Paris contre des manifestants.

Benalla, qui était chargé de mission à l'Elysée au moment des faits, a également été mis en examen par la suite pour « violences volontaires en réunion » pour des interpellations menées le 1er mai 2018 au Jardin des plantes, quelques heures avant les violences de la Contrescarpe.

L'information judiciaire porte également sur des faits présumés de « recel de détournement d'images issues d'un système de vidéoprotection », après la publication d'images de vidéosurveillance filmées place de la Contrescarpe. Trois policiers ont été mis en examen pour avoir transmis ces images à Alexandre Benalla.

Pas de mise en examen pour Ismaël Emelien

Egalement mis en examen pour « recel de violation du secret professionnel », ce dernier affirme les avoir transmises à son tour à « un conseiller communication à l'Élysée », Ismaël Emelien.

L'ex-conseiller spécial du président n'a, lui, pas été mis en examen durant l'instruction. Il avait organisé la diffusion sur les réseaux sociaux d'une vidéo de la Préfecture de police censée montrer que les personnes molestées par Benalla à la Contrescarpe avaient commis des violences auparavant. En réalité, ce n'étaient pas elles qui figuraient sur ces images.

Contactée par le Parisien, l'avocate d'Alexandre Benalla, Me Jacqueline Laffont, n'a pas souhaité réagir, de même que Me Sahand Saber, conseil du couple victime de la Contrescarpe.

« Je constate que plusieurs personnes n'ont pas été poursuivies, nous confie de son côté Me Yassine Bouzrou, avocat du syndicat de police Vigi, partie civile dans l'affaire; et que le coffre fort de M. Benalla, qui a disparu durant la garde à vue, n'a jamais été retrouvé. L'absence d'investigations nécessaires à la manifestation de la vérité interroge sur l'indépendance de la Justice dans cette affaire. »

Source : Le Parisien

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