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À Brest, les coursiers d’Uber Eats dénoncent « un mépris général »

En grève depuis ce mardi matin, les coursiers d’Uber Eats à Brest mettent en avant le mépris ressenti de la part de certains restaurateurs et clients, ainsi que la baisse, voire la disparition totale de certaines primes.

« On est traité comme des chiens ». La phrase est lâchée par un coursier Uber Eats, en attente comme ses collègues à deux pas du Leclerc du centre-ville de Brest. « Des fois, on attend sous la pluie devant le restaurant pendant 30 ou 40 minutes que la commande soit préparée. On ne nous respecte pas ».

La colère est grande chez les livreurs de la marque implantée à Brest depuis mars 2018. En grève depuis ce mardi matin, les coursiers ont plusieurs motifs de ras-le-bol, qui les ont conduits à ne pas assurer des centaines de commandes tout au long de la journée, pour se faire entendre.

« La prime pluie, de 15 €, n’est pratiquement jamais appliquée, explique l’un d’entre eux. Il faut qu’il y ait 2 mm de pluie par heure, ce qui n’arrive quasiment jamais, pour espérer la toucher. Alors qu’on travaille quand même sous la pluie très, très régulièrement à Brest ».

« Si tu chopes une commande, c’est le paradis »

Un autre homme pointe également la diminution, puis la disparition, « des bonus du week-end ». « Depuis le début de l’année 2020, on travaille pour presque rien », insiste un livreur qui, pour appuyer ses dires, tend son téléphone. Lundi, pour 5 h 12 de travail, il a touché 17,76 €. Avec environ 400 livreurs à Brest, selon leurs estimations, les coursiers s’inquiètent de voir de chaque jour de nouveaux les rejoindre. « Si tu chopes une commande, c’est le paradis, explique un jeune homme. On ne peut pas continuer à être de plus en plus nombreux, il n’y a pas de boulot pour tout le monde ».

Les coursiers attendent maintenant une réaction de l’entreprise et ne s’interdisent pas de poursuivre le mouvement s’ils ne sont pas entendus.

Article du Télégramme

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