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Bretagne insoumise

Le reportage « Bretagne terre sacrifiée », diffusé le 17 novembre sur France 5, relatif au modèle agricole et agro-industriel de notre région fait la démonstration de la nocivité de l’agriculture intensive. 

Cette nocivité est de notoriété publique. Combien de temps allons-nous laisser faire ? Combien de nouvelles usines d’élevage de poulets subventionnées par des fonds publics, allons-nous laisser construire ? Comment pouvons-nous accepter que des poches de gaz d’hydrogène sulfuré mettent en danger la santé et la vie sur nos plages, ou que l’eau de nos fontaines soient tellement polluées par les nitrates qu’elles sont impropres à la consommation ?

La souffrance des paysan.ne.s breton.ne.s est insupportable. Le surendettement, la dépendance aux coopératives, les risques pour leur santé, sont autant d’effets de ce modèle destructeur des personnes et de la nature. La valeur ajoutée du secteur agricole a plongé depuis les années 1970 : le modèle actuel appauvrit les paysan.ne.s, autant qu’il détruit notre environnement C’est ce modèle délétère qui est perpétué depuis des décennies par les dirigeant.e.s politiques de la Région, au profit des géants de l’agro-alimentaire et de la grande distribution. 

Aussi, à l’opposé de Loïg Chesnais-Girard qui défend des subventions à ce modèle écologiquement et humainement insoutenable, nous proposons de subventionner l’autonomie paysanne vis-à-vis des grandes coopératives et libérer les agriculteurs du poids de la dette qui empêche nombre d’entre eux de se tourner vers l’agriculture paysanne et écologique. 

Nous défendons une mesure forte : l’annulation de la dette paysanne. Ce dispositif viendra en aide aux paysan.ne.s les plus en difficulté en contrepartie d’un engagement concret dans la transition écologique des terres. 

Nous demandons l’interdiction de toute subvention régionale aux fermes usines et à toute exploitation dangereuse pour l’environnement. Nous souhaitons favoriser l’aide à l’installation et à la conversion agroécologique des exploitations agricoles. 

Il est urgent de sortir de l’ornière actuelle.  Nous devons redonner aux agriculteur.trice.s une perspective d’avenir pour leur métier tout en garantissant aux citoyen.ne.s un environnement de qualité. Un horizon harmonieux est possible pour la Bretagne : il suffit pour l’atteindre de volonté politique. 

Pierre-Yves Cadalen et CĂ©line Meneses,
Porte-paroles de La France Insoumise de Bretagne
les Groupes d’Action Bretagne Insoumise

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