· 

1 500 manifestants à Brest contre la loi « Sécurité globale »

Les organisateurs, compte tenu du contexte de confinement, attendaient tout au plus quelques centaines de personnes. Au final, ce sont, selon eux, au moins 1 500 qui ont répondu à l’appel de la Ligue des Droits de l’Homme (LDH) et de divers partis politiques, ce samedi après-midi, à 15 h, place de la Liberté à Brest. Environ 600, selon la police. Le millier, assurément, était très largement franchi.

« Floutage de gueule » était peut-être le slogan le plus drôle. « Citoyens, souriez, vous serez tous filmés mais pas les policiers » était plus explicatif. « On ne fait pas disparaître les violences policières en les rendant invisibles » faisait davantage dans l’argumentation. « Qu’avez-vous à cacher ? », interrogeait une autre pancarte. « Liberté », écrivait plus simplement un autre. « Je n’arrêterai jamais de filmer », scandait un habitué. Aux militants aguerris de diverses causes s’ajoutait la fraîcheur de possibles primo-manifestants qui rivalisaient d’ingéniosité à trouver des phrases choc.

 

Lecture : 2 minutes

Un rassemblement contre la loi « Sécurité globale » a réuni environ 1 500 personnes, ce samedi, à Brest. Une bonne partie a ensuite défilé, jusque devant le commissariat.

Les organisateurs, compte tenu du contexte de confinement, attendaient tout au plus quelques centaines de personnes. Au final, ce sont, selon eux, au moins 1 500 qui ont répondu à l’appel de la Ligue des Droits de l’Homme (LDH) et de divers partis politiques, ce samedi après-midi, à 15 h, place de la Liberté à Brest. Environ 600, selon la police. Le millier, assurément, était très largement franchi.

« Floutage de gueule » était peut-être le slogan le plus drôle. « Citoyens, souriez, vous serez tous filmés mais pas les policiers » était plus explicatif. « On ne fait pas disparaître les violences policières en les rendant invisibles » faisait davantage dans l’argumentation. « Qu’avez-vous à cacher ? », interrogeait une autre pancarte. « Liberté », écrivait plus simplement un autre. « Je n’arrêterai jamais de filmer », scandait un habitué. Aux militants aguerris de diverses causes s’ajoutait la fraîcheur de possibles primo-manifestants qui rivalisaient d’ingéniosité à trouver des phrases choc.

PUBLICITÉ

Un défilé quand même…

La loi « Sécurité globale », votée vendredi, était l’objet de leur mobilisation. Ils lui reprochent notamment une mesure qui pénalise d’un an de prison et 45 000 € d’amende la diffusion de « l’image du visage ou tout autre élément d’identification » des forces de l’ordre en intervention, quand elle porte atteinte à leur intégrité physique ou psychique. L’amendement gouvernemental réécrivant l’article indique que la mesure ne peut porter « préjudice au droit d’informer », et souligne que l’intention malveillante contre les forces de l’ordre doit être « manifeste ». « Un changement cosmétique », estimait au micro Olivier Cuzon, de la LDH.

Arrêt prolongé devant Colbert

Bien que l’autorisation de la préfecture ne concernait qu’un rassemblement, comme rappelé au micro par les organisateurs, la foule est allée défiler, presque entière, dans le centre-ville de Brest, s’arrêtant notamment devant le commissariat central, rue Colbert.

Certains y affirmaient (un peu vite) que « tout le monde déteste la police », quelques autres criaient des menaces envers le Président Macron, d’autres plus nombreux dansaient joyeusement autour d’une fanfare. Quelques-uns, enfin, accrochaient leurs cartons ornés de slogans sur les grilles fermées du commissariat. Vers 17 h, les manifestants ont quitté les lieux tranquillement pour regagner leur point de départ.

article du Télégramme

 

Écrire commentaire

Commentaires: 0