· 

Précarité étudiante : à Brest, Édouard Edy a perdu ses deux boulots depuis le confinement

Avec la fermeture de nombreux établissements, certains ont perdu leur petit boulot. Comme Édouard Edy, étudiant en première année de l’école des Beaux-arts de Brest. « Encore récemment, j’avais deux boulots. Un au centre de congrès du Quartz, j’y travaillais entre 5 et 20 heures par mois. Je faisais de l’accueil, je m’occupais du vestiaire… Avec la Ville, je participais à des actions de prévention Covid-19 à destination des jeunes. Elles avaient lieu de 18h à 23h, en général, cela tombait bien après la journée de cours. »

Avec le deuxième confinement, ces deux jobs sont tombés à l’eau. La rémunération qui va avec aussi. 

« Et encore, moi j’avais du travail cet été »

« Cet argent était parfait pour me nourrir et payer une partie du loyer, raconte cet étudiant de 23 ans. Je paie 450 euros de loyer. J’ai 174 euros d’aide au logement, et mes parents me donnent un coup de main. »

Les autres dépenses, comme pour les sorties et le coiffeur, étaient financées par l’argent gagné l’été. « Et encore, moi j’ai eu la chance de trouver du travail cet été, ce n’est pas le cas de tout le monde. »   

Édouard Edy n’a pas non plus le droit aux bourses, donc aux repas du Crous à un euro, ses parents gagnent un peu trop pour en bénéficier. « Mon père est agriculteur et ma mère gagne 1400 euros, ils ont des prêts comme beaucoup, je ne vais pas leur demander davantage d’argent, ils ont déjà payé une partie des inscriptions à l’école. » 

Membre d’Alternative UBO

Alors Édouard va demander une aide ponctuelle au Crous. Et attend le déconfinement pour reprendre des recherches d’emploi ; il espère pouvoir participer à la campagne de recensement de la Ville. 

Membre du syndicat d’étudiants Alternative UBO, il entend bien, avec ses collègues, mettre sur les rails le projet de deuxième épicerie solidaire étudiante à Brest.

Source : Actu Bretagne

Écrire commentaire

Commentaires: 0