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Nokia. L’accord signé prévoit 980 suppressions de postes en France dont 240 à Lannion

De 1233 à 980 postes en moins

La CGT a marqué sa différence, puisque c’est la seule des quatre organisations présentes (avec la CFE-CGC, la CFDT et la CFTC) à n’avoir pas signé. Elle a justifié sa décision dans une déclaration. « Ce plan supprime 980 emplois. Alors que la situation de l’emploi en 2019 était meilleure, 40 % de nos collègues partis avec le plan précédent n’ont encore sans solution pérenne (emploi stable ou retraite). Or, le plus important est de retrouver une activité. Ces 40 % montrent que les mesures d’accompagnement n’ont pas suffi. »

 

Selon la CGT, « dans ce dernier PSE, les suppressions sont à un niveau jamais atteint jusque-là. Pour couronner le tout, la crise du Covid-19 aggrave la situation de l’emploi et les risques psycho-sociaux. Les conditions de départ ne remplaceront jamais un emploi pérenne et stable, créateur de richesses pour l’entreprise, pour les salariés et les collectivités locales. La direction France de Nokia n’a pris aucune mesure pour défendre l’emploi en France et a refusé de considérer des mesures de réduction du temps de travail, proposées par la CGT, ainsi que l’ensemble des autres contre-propositions. » […]

 

«Lannion dans une situation critique »

Le syndicat estime que « l’ampleur exceptionnelle de ce plan met en péril le futur de la filiale Alui (Alcatel-Lucent international, celle concernée par ce PSE). Malgré les annulations de suppressions de postes, Lannion se trouve dans une situation critique. À Nozay, les activités de test sont essorées, et même la situation des services épargnés reste fragile. Les activités futures présentées ne sont que des ambitions, et aucun budget n’a été annoncé à ce jour.

 

Dans cette perspective, « la menace d’un prochain PSE est dans la logique de Nokia, d’autant que la direction a refusé de s’engager sur 2021. Comme les précédents, ce plan n’est donc à aucun titre un plan de sauvegarde de l’emploi mais bien un plan de suppressions d’emplois en France. […]

La CGT indique par ailleurs qu’elle « aidera les collègues qui voudraient aller en justice contre ces licenciements économiquement injustifiés ».

Nokia avait racheté Alcatel-Lucent en 2016. La firme finlandaise avait des engagements à tenir auprès de l’État concernant l’emploi notamment. Elle a été libérée de ces engagements début juin 2020, quelques semaines avant d’annoncer ce plan, le quatrième depuis le rachat.

Article du Ouest France

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