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Les oubliés du Ségur de la santé se rassemblent à Châteaulin

« Et nous, alors ? »  C’est une question qui revenait sans cesse, ce jeudi, au sein de la centaine de manifestants présents à Châteaulin, rue Baltzer. Les travailleurs du médico-social de l’ensemble du département ont répondu à l’appel de la CFDT santé-sociaux en se postant, dès 15 h, devant le cabinet du député de la 6e circonscription du Finistère, Richard Ferrand. Un autre rassemblement mené par la CGT se tenait, dans l’après-midi, à Douarnenez, zone de Coataner.

Exclus des accords du Ségur de la santé du 19 septembre dernier, de nombreux établissements du médico-social ne sont pas compris dans le versement d’un complètement de traitement de 183 € nets mensuels pour ceux qui ont travaillé pendant la pandémie de la covid-19. « Les professionnels des secteurs du sanitaire, du social et du médico-social du département revendiquent un traitement équitable entre tous les acteurs de la santé. Associatifs, privés, et publics », a lancé Stéphane Postollec, secrétaire général de la CFDT santé-sociaux du Finistère, et membre du centre social Carré d’As, à Morlaix.

« Une marque de respect »

Richard Ferrand absent, c’est sa collaboratrice Leïla Delefortrie qui a reçu les représentants syndicaux. Ces derniers ont un objectif clair en tête : transposer le Ségur de la santé dans les conventions collectives des établissements médico-sociaux, mais aussi obtenir une rétroactivité de ce versement pour les mois travaillés depuis septembre. « D’abord, ce que nous voulons, ce sont ces 183 € que tout le monde mérite. Car c’est injuste, et incompréhensible. La plupart bossent dans des services hospitaliers mais ne sont pas du tout considérés », ajoute Morgan Bodénès, adjoint de Stéphane Postollec.

Un sentiment d’injustice sociale partagé par l’ensemble des manifestants, venus des quatre coins du département : Genêts d’Or, Papillons blancs, les agents du centre d’action médico-sociale précoce (Camps) de Cornouaille, Mutualité Française Finistère-Morbihan, ou encore l’UES Mescoat (Landerneau). « Ce que nous souhaitons de la part des décideurs, c’est une marque de respect à tous les professionnels. Certains établissements médico-sociaux ont reçu la prime, d’autres non », rappelle Stéphane Postollec, satisfait du dialogue avec l’assistante parlementaire du président de l’Assemblée nationale. « Elle ne peut pas décider à sa place, mais nous lui avons apporté le message. Il faut que l’urgence de cette situation remonte. »

Article du Télégramme

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