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Le divorce semble consommé entre Jean-Michel Blanquer et les enseignants

 

L’étonnant écart entre les chiffres d’élèves malades du Covid-19 publiés par le ministère de l’Éducation nationale et ceux de Santé Publique France ? On n’en parle plus. Les révélations de Libération sur le syndicat Avenir lycéen, piloté en sous-marin par la rue de Grenelle ? Déjà oubliées. La difficile application de la réforme du baccalauréat ? Ça ira mieux quand la crise sanitaire sera passée. Les critiques syndicales sur le Grenelle de l’Éducation ? Balayées d’une pichenette.

Rien ne semble ébranler le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer. Pas même sans doute ce sondage publié par la FSU, la première fédération syndicale enseignante qui, selon elle, « confirme le rejet de la politique du ministre de l’Éducation nationale ». D’après cette enquête réalisée par Ipsos auprès de mille personnels de l’Éducation nationale et 500 parents, 71 % des personnels se disent satisfaits de leur métier, mais 59 % considèrent que « le système éducatif fonctionne plutôt mal ».

Une charge de travail jugée en hausse

Plus de deux enseignants sur trois (68 %) estiment que les réformes lancées depuis trois ans vont dans le mauvais sens ; 42 % des parents d’élèves sont de cet avis. En cause, une charge de travail jugée en hausse par 73 % des enseignants. Surtout, les professeurs estiment à 69 % que ces réformes sont « inutiles pour les élèves » ; ils sont 55 % à le penser en maternelle, 74 % en élémentaire, 73 % au collège et 66 % au lycée.

Le divorce entre Jean-Michel Blanquer et les enseignants semble consommé : 77 % estiment que le ministre « ne prend pas en compte leurs attentes » Seuls 45 % des parents estiment, de leur côté, d’ailleurs que Jean-Michel Blanquer gère correctement la crise du Covid-19.

Article du Ouest France

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