Pour Myjo et Françoise, 70 et 71 ans, il était important d’être présentes. « On a fait mai 68, on s’est assez battues pour qu’on puisse avoir des libertés », disent-elles. Elles craignent « les dérives » qui pourraient découler de la loi de Sécurité globale. « Les images aident à la compréhension. Si on ne voit rien, alors la répression sera banalisée. »
Parmi les articles de cette loi, l’un interdirait notamment de filmer ou photographier les forces de l’ordre (police et gendarmerie).
« Ce qu’on veut, c’est moins de sécurité globale, plus de sécurité sociale, réclame un manifestant. Cela fait des années que la réponse sécuritaire est devenue la seule réponse […] ».
Après la place de l’Enfer, le cortège s’est dirigé vers la gendarmerie, où il s’est arrêté quelques minutes, avant de reprendre sa route jusqu’au pont du Port-Rhu. Nina, 32 ans, était déjà présente lors de la première manifestation, en novembre. « C’est important de se mobiliser, même dans les petites villes », affirme-t-elle.
Une banderole a été suspendue. Cette manifestation contre la loi Sécurité globale à Douarnenez, pour défendre la liberté d’expression, fait écho à un autre événement, qui a eu lieu la semaine du 25 novembre 2020.
Pour avoir affiché une banderole mettant en cause le ministre de l’Intérieur, une jeune femme avait été rappelée à la loi. « On vous invite à questionner la liberté d’expression, en mettant des banderoles à votre fenêtre », incite l’une des manifestantes.
Les citoyens ont ensuite repris la route jusqu’aux Halles, puis se sont arrêtés au port du Rosmeur.
Article du Ouest France
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