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Moins de monde mais plus de bruit contre la loi Sécurité globale à Brest

Une participation en baisse, une ambiance plus techno, pas d’incident particulier. C’est ce qu’il faut retenir de la manifestation de ce samedi, à Brest, contre la loi Sécurité globale.

Avec un démarrage très timide et, au final, environ 250 personnes, la manifestation à l’appel du collectif #StopSécuritéGlobaleBrest, ce samedi après-midi, au centre-ville de Brest, a rassemblé moins de monde que les autres fois. Près de 4 000 personnes fin novembre, au mieux 700 le 19 décembre, environ 1 500 mi-janvier, ou encore 450 le 30 janvier… Le mouvement est en décrue mais il a sans doute été plus bruyant que d’habitude.

Seuls deux jeunes ont pris la parole, en haut des marches de la mairie, une pour le CNT (Confédération nationale du travail) et un Jeune communiste. Ils ont annoncé une surprise lors du défilé qui allait monter la rue Jean-Jaurès. Les manifestants sont passés par l’arrière de la mairie, où un char avec enceintes les attendait. Certains se sont mis à danser.

Des jeunes qui dansent derrière un char

À partir de ce moment-là, progressivement, on a vu le cortège presque se scinder en deux. D’abord les représentants de quelques syndicats ou partis politiques tenant la grande banderole et des militants, soit quelques dizaines de personnes. Puis le char, à une distance élastique de quelques dizaines de mètres, suivi essentiellement de jeunes, quelques chiens, en mode teufeurs. Quelques garçons faisaient des roues arrière en avant-garde.

Le motif de ce rassemblement était bien de protester « contre une loi liberticide », avec des slogans comme « Macron nous fait la guerre, sa police aussi » ou encore « Police floutée, peuple en danger ». Mais c’était également un moment pour se retrouver et faire la fête, dans cette période où ce n’est plus possible. Sur le char, il était écrit : « Culture non essentielle = liberté superficielle ».

Quelques provocateurs

Descendant le haut de la rue de Siam, le cortège a tourné à droite après La Poste. Une poignée de jeunes ont invectivé, à distance respectable, les policiers nombreux devant le commissariat Colbert, postés derrière des barrières. Deux ou trois s’en sont approchés, tout près, avec des chiens, cherchant l’incident. Mais les policiers, comme d’autres fois, n’ont pas répondu aux provocations.

La suite s’est déroulée dans une ambiance bon enfant en remontant devant la fac Segalen, jusqu’à la place de la Liberté. Mais quelque chose s’est cassé, au sein du mouvement, après les débordements de décembre et janvier et le refus d’acteurs habituels d’appeler à défiler.

David CORMIER

source: https://www.letelegramme.fr/

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